Moins d’élèves de 5e secondaire de l'Estrie réussissent l'épreuve unique de français

Le Syndicat de l'enseignement de l'Estrie croit qu'il est possible de rattraper le retard pour ces élèves.
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L’épreuve uniforme de français, cette étape que doivent franchir avec succès les élèves de la 5e année du secondaire pour obtenir une note globale suffisante afin de recevoir leur diplôme, est de moins en moins réussie par ces derniers en Estrie et au Centre-du-Québec.
La différence des taux de réussite de l'épreuve ministérielle de français entre les années 2019 et 2022 relativement importante, plus particulièrement au Centre de services scolaire (CSS) des Sommets, ainsi que celui des Bois-Francs. Le premier a connu une baisse de son taux de réussite de près de 16 %, et moins de 64 % des élèves ont réussi l'épreuve, soit moins que la moyenne québécoise de 68,8 %. Quant au CSS des Bois-Francs, la baisse du taux de réussite est plus importante (-17 %), mais le taux de réussite est supérieur à la moyenne provinciale.
Quant au CSS
des Chênes, son taux de succès se situe sous la moyenne provinciale.Plusieurs experts estiment que la pandémie est la cause principale de ce retard. Selon le président du Syndicat de l'enseignement de l'Estrie, Richard Bergevin, il est possible de rattraper les apprentissages ratés, mais les enseignants doivent être affectés aux bonnes tâches.
Il ne faut pas se leurrer. Il n'y a pas de magie, mais le travail qu'on peut réaliser avec les élèves pour rattraper ce retard, c'est possible, affirme-t-il. Il faut que le personnel enseignant puisse faire des tâches professionnelles plutôt que des tâches de surveillant de corridor, de cour d'école, d'imprimerie, etc.
À noter que l'épreuve uniforme de français a été suspendue en 2020 et en 2021 en raison de la COVID-19. Depuis, sa pondération est passée de 50 % à 20 % de la note finale, si bien que les échecs à l'examen du ministère ont des conséquences moins graves qu'avant.
Le ministre responsable de la langue française, Jean-François Roberge, qui a occupé la fonction de ministre de l’Éducation, a d’ailleurs mis sur le banc des accusés la pandémie de COVID-19, tout en admettant que l’action gouvernementale n’a peut-être pas été parfaite pour soutenir les élèves durant la crise sanitaire.
Avec les informations de Brigitte Marcoux et de Raphaël Brouillette