Des manifestations en Estrie pour améliorer la sécurité routière
Un jeune garçon participe à la manifestation en faveur de la sécurité routière devant l'École Montessori, à Magog.
Photo : Radio-Canada / Daniel Mailloux
Dans la foulée de la manifestation nationale pour la sécurité routière en zones scolaires, une soixantaine de parents et d'élèves ont manifesté devant l'École Sainte-Anne de Sherbrooke pour inciter les automobilistes à être plus prudents aux abords des écoles. Une autre manifestation s'est également déroulée devant l'École Montessori, à Magog.
Un peu partout au Québec, des groupes de citoyens tiennent cette journée de manifestation, qui se déroule le 24 janvier en marge de la Journée internationale de l'éducation. La mort de la petite Mariia Legenkovska à Montréal, heurtée par un automobiliste alors qu'elle se trouvait sur le chemin de l'école, a soulevé une vague d'indignation de la part des citoyens et une demande pour davantage de sécurité routière près des institutions scolaires.
À l'École Saint-Anne, les parents se sont réunis à 7 h 30 avec des pancartes et des clochettes pour revendiquer des actions concrètes afin d'éviter un autre drame similaire à celui de la petite Mariia. Environ 200 élèves fréquentent cette petite école de quartier située sur une rue étroite, et la plupart s'y rendent à pied. Or, la circulation est très dense le matin, d'autant plus qu'un CPE se situe en face de l'école.
Il y a beaucoup de circulation, souligne une manifestante, Anne-Marie Simard. Plusieurs automobilistes, pour éviter les noeuds [de certaines artères] passent aussi par ici. Ça ne devrait pas être un détour
, déplore-t-elle.
Je ne suis pas prête de laisser mes enfants venir seuls à l'école
, ajoute Laurence Tanguay, une autre maman. Même si j'habitais à 45 secondes!
Le conseiller municipal Raïs Kibonge était sur place et a reconnu le message fort envoyé par les citoyens. Il comprend leurs frustrations, mais il rappelle que plusieurs initiatives ont déjà été tentées et qu'il existe des enjeux pour sécuriser les lieux.
« Mais avec une certaine créativité, on pourrait répondre à ce besoin de sécurité et faire en sorte que les gens se sentent à l'aise de venir à pied à l'école ou que leurs enfants viennent à pied à l'école. »
La députée solidaire de Sherbrooke, Christine Labrie, est également venue appuyer les manifestants. C'est à la fois un enjeu local et un enjeu national, parce qu'il y a des milliers d'écoles où ce n'est pas sécuritaire de circuler pour les enfants, affirme-t-elle. Oui, ça relève des municipalités de faire les aménagements, mais ça relève aussi de Québec que les normes d'aménagement correspondent à la réalité des besoins.
Le soutien financier au Villes aussi. Elles savent où sont les problèmes, mais ne peuvent pas intervenir partout parce que les fonds sont insuffisants, ajoute-t-elle. J'en appelle au gouvernement du Québec [...] la sécurité des piétons doit prioriser sur la fluidité de la circulation.
À l'École primaire Montessori de Magog. une cinquantaine de parents et d'élèves ont répondu à l'appel et ont manifesté dès 8 h 10 sur la piste cyclable.
Plusieurs revendications
Des améliorations sont demandées depuis des années, et les parents espèrent que celles-ci seront effectuées avant la fin de 2023.
À Sherbrooke, le groupe de l'École Sainte-Anne demande notamment l'installation d'une traverse piétonnière avec signal lumineux à proximité de l'école et un nettoyage des trottoirs dans les 12 h suivant une tempête.
De plus, il demande une étude d'urbanisme afin que la sécurité soit améliorée aux abords de l'école, ainsi qu'une meilleure surveillance policière. Des actions de la part des parents, comme favoriser le transport actif, sont aussi suggérées.
Nous souhaitons que la rue Ontario devienne un exemple de sécurité en zone scolaire pour Sherbrooke, l’Estrie et le Québec
, souligne le groupe sur sa page Facebook.
Quant aux parents de l'École Montessori, il demande que la limite de vitesse dans la zone près de l'école soit diminuée à 30 km/h. De plus, ils militent pour l'amélioration de la sécurité de l'intersection de la rue Roy et de la 112, ainsi que le rehaussement de la piste cyclable.