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Encore plus de magasins de cannabis dans de petites villes du Nord

Un magasin Pop's Cannabis.

Le commerce Pop's Cannabis est l'un des deux commerces de cannabis à Kapuskasing, où une troisième entreprise souhaite s'installer.

Photo : Radio-Canada / Francis Bouchard

Quatre ans après l’ouverture de magasins de cannabis dans le Nord de l’Ontario, des entreprises cherchent toujours à en ouvrir d’autres, même dans de petites villes qui comptent déjà des commerces.

Entre autres, l’entreprise True North Cannabis a fait une demande d’autorisation à la Commission des alcools et des jeux de l’Ontario (CAJO) concernant l’ouverture de nouveaux magasins à Kapuskasing et à New Liskeard.

Dans le cas du magasin proposé à Kapuskasing, la commission accepte des commentaires écrits du public jusqu’au 2 février.

True North Cannabis propose de s’établir au Cercle à Kapuskasing, à quelques pas seulement d’un détaillant indépendant local, Off the Stem, qui est établi depuis bientôt deux ans.

Son copropriétaire, Luc Dinnissen, se dit un peu déçu de la demande d'un troisième magasin de cannabis à Kapuskasing.

« Je suis sûr qu’on pensait que deux c’était certainement assez ici à Kapuskasing avec une population de 8 000 personnes, mais, en même temps, les règlements disent qu’il n'y a pas de limites sur les magasins. »

— Une citation de  Luc Dinnissen, copropriétaire d'Off the Stem à Kapuskasing
Luc et Julie Dinnissen posent dans leur boutique de cannabis Off the Stem à Kapuskasing.

Luc et Julie Dinnissen sont propriétaires de la boutique de cannabis Off the Stem à Kapuskasing.

Photo : Radio-Canada / Francis Bouchard

La boutique T Cannabis à Temiskaming Shores a ouvert ses portes en avril 2020.

La gérante du commerce, Cassandra Paul, se dit surprise de l’ouverture possible d’un troisième magasin de cannabis à New Liskeard, en soulignant qu’il y a également une boutique dans chacune des communautés voisines de Haileybury et de Cobalt.

Même si Temiskaming Shores compte environ 10 500 personnes, Mme Paul ne semble pas trop inquiète.

« Au début, je me demandais : avons-nous besoin de trois [magasins]? Mais il y a assez d'affaires, je pense, pour tout le monde. Ils sont assez populaires. »

— Une citation de  Cassandra Paul, gestionnaire de T Cannabis à New Liskeard

Chaque magasin propose un produit différent. Il y a beaucoup de variété, souligne-t-elle.

Cassandra Paul est gestionnaire du magasin T Cannabis à New Liskeard.

Cassandra Paul, gestionnaire du magasin T Cannabis à New Liskeard, ne s'inquiète pas trop de l'ouverture d'un troisième magasin dans sa ville.

Photo : Radio-Canada / Jimmy Chabot

Luc Dinnissen dit qu’il compte sur la satisfaction de la clientèle pour survivre à la compétition.

Notre "focus" va être de continuer à servir nos clients de la meilleure façon qu’on peut. On ne va pas vraiment essayer de se débattre qu’il y en a un deuxième, un troisième ou un quatrième ici à Kapuskasing.

Une nouvelle qui fait jaser

À Kapuskasing, la nouvelle de l’ouverture possible d’un troisième magasin de cannabis a fait réagir les citoyens, notamment sur les réseaux sociaux.

Je crois que, pour une ville de cette taille, nous en avons assez avec deux. Trois semble un peu trop, affirme Bill Adamson, un citoyen rencontré au Cercle.

Un autre, Marcel Bélisle, s'interroge aussi. Il n’est pas certain si trois magasins peuvent être rentables dans cette ville de petite taille.

Ils ont de l’air à bien faire parce qu’il y a du trafic régulier. C’est comme au Beer Store ou au Liquor store, souligne-t-il.

M. Bélisle se dit d’accord avec des commentaires de citoyens selon lesquels il serait plus important d’avoir une deuxième épicerie à Kapuskasing.

Pour avoir plus de choix, peut-être faire baisser les prix et avoir plus de rabais, dit-il.

Pas de compétence municipale

La conseillère municipale de Kapuskasing, Guylaine Scherer, souligne que le processus de demande d’autorisation d'un magasin de cannabis est régi par la province et que la Ville n’est pas impliquée.

Notre responsabilité est de pouvoir délivrer le permis d’opération et on s’assure, dans ce processus, que l’entreprise en question est dans une zone commerciale, affirme la conseillère.

La conseillère municipale Guylaine Scherer, au Cercle à Kapuskasing.

La conseillère municipale de Kapuskasing, Guylaine Scherer, dit que la décision d'autoriser un nouveau magasin de cannabis à Kapuskasing revient à la province.

Photo : Radio-Canada / Francis Bouchard

Nous ne sommes pas là pour décider si une entreprise peut ou ne peut pas s’installer par peur de compétition, mais je pense que la communauté de Kapuskasing va pouvoir faire un choix selon ses préférences. Ça, c’est vrai dans le monde du cannabis [autant] que dans n’importe quel autre marché du commerce, ajoute-t-elle.

Dans un avis publié dans les fenêtres du commerce proposé à Kapuskasing, la Commission des alcools et des jeux dit qu’elle peut autoriser un magasin de cannabis sauf si elle trouve qu’il n’est pas dans l’intérêt public de le faire.

Les critères sont : protéger la santé et la sécurité publique, protéger les jeunes et restreindre leur accès au cannabis, et prévenir les activités illicites liées au cannabis.

Avec les informations de Jimmy Chabot

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