L’avenir du programme de formation en culture de cannabis du CCNB est incertain

Le cannabis récréatif est légal au Canada depuis le 17 octobre 2018.
Photo : Radio-Canada / Nicolas Steinbach
Un collège du Nouveau-Brunswick qui avait lancé un programme de formation en culture de cannabis ne l’offre plus cet hiver.
Prévoyant des besoins accrus pour l’industrie à l’approche de la légalisation du cannabis au Canada, le Collège communautaire du Nouveau-Brunswick (CCNB
) avait démarré ce programme il y a quelques années.Il avait été un succès indéniable au départ.
Faute d’intérêt, il a été mis en veilleuse récemment. Il n’y a pas eu de demande d’inscription pour la session qui aurait dû se dérouler en ce moment, a indiqué Gérald Losier, le doyen de l’école des pêches et des ressources naturelles au CCNB
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Le cannabis récréatif est devenu légal au Canada en octobre 2018. À l’époque, le programme de formation en culture du cannabis arrivait à point au Nouveau-Brunswick. L’entreprise Zenabis venait d’ouvrir une usine à Atholville, et on y embauchait beaucoup.
Elle employait à un certain moment 400 travailleurs.
La formation du CCNB
promettait aux étudiants de comprendre les aspects de la production commerciale du cannabis, notamment la science derrière les tâches relatives à l’industrie et les facteurs qui influencent la qualité des produits.Le portrait de ce secteur de l’économie a changé. Il y a depuis eu des mises à pied chez Zenabis. L'entreprise a été achetée par Hexo — qui a ensuite supprimé des emplois — et, plus récemment, par Sundial Growers.
Aujourd’hui, l’usine d’Atholville n’emploie que 80 personnes.
Près de 4 ans et demi après la légalisation du cannabis, les besoins de l’industrie sont tout simplement différents. Les gens se lançaient dans ce domaine-là — y compris nous, au niveau de la formation — parce qu'il y avait des besoins criants
, rappelle Gérald Losier.
Au CCNB
, la formation n’a attiré ces dernières sessions qu'une poignée d'étudiants intéressés.Pour la suite, le collège étudie divers scénarios, dont celui d'offrir des formations de courte durée pour répondre à des besoins précis de cette industrie.
Au moment où on vous parle, les besoins de l'industrie semblent minimes ou, à toute fin pratique, des besoins ponctuels. Donc on peut facilement répondre avec de la microcertification
, déclare Gérald Losier.
D’après le reportage de Serge Bouchard