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L’aide financière de 600 $ de l’Alberta est-elle suffisante?

Cami Malbeuf et sa fille fouillent dans leur réfrigérateur. (20 janvier 2023).

Comme elle n'a qu'un enfant, Cami Malbeuf est admissible à une seule prestation de 600 $. Elle planifie déjà utiliser cet argent pour remplir son réfrigérateur.

Photo : Radio-Canada / Danielle Bénard

Depuis le 18 janvier, certains Albertains peuvent s’inscrire au programme du gouvernement de Danielle Smith afin de recevoir 600 $ pour contrer la hausse du coût de la vie. Cette aide financière anti-inflation est-elle suffisante pour aider les familles de la province? Une mère monoparentale se confie.

La réponse à cette question est simple pour Cami Malbeuf, mère d'une petite fille. Pour moi, personnellement, afin de faire une différence, il faudrait presque 500 $ ou 600 $ par mois [d’aide financière] au lieu de 600 $ divisé en tranches de 100 $ sur six mois.

Faire les courses n’est pas toujours évident pour elle, d’autant plus que ça devient de plus en plus coûteux [aller à l’épicerie], souligne-t-elle. Elle n'a donc aucun doute : son 600 $ est destiné à l’épicerie et à ses besoins de base.

La différence de centaines de dollars entre ses besoins financiers et l'aide offerte n'est pas la faute d'un budget défaillant dans le cas de la mère de famille. Au contraire, budgétiser est la clé de la santé financière de son foyer. C’est quand même un exercice détaillé pour moi, de mois à mois, indique-t-elle.

Cami Malbeuf pose pour une photographie dans sa maison.

Cami Malbeuf se décrit comme plus privilégiée que certains, mais juge tout de même que l'aide financière n'est pas suffisante dans son cas.

Photo : Radio-Canada / Sofiane Assous

Elle travaille à temps plein, en plus de faire du travail contractuel pour ramener un petit peu plus d’argent à la maison. Malgré tout, ces derniers mois se sont avérés plus difficiles pour Cami Malbeuf et son budget.

Par exemple, elle a tiré un trait sur les sorties au restaurant et elle choisit ses destinations vacances en conséquence de son budget plus limité. Pour moi, voyager c’est une escapade routière à Saskatoon à chaque trois [ou] quatre mois. Je ne pars pas en vacances au Mexique [...], c’est tout simplement trop coûteux.

« Les prix augmentent, mais mon salaire reste le même. »

— Une citation de  Cami Malbeuf, mère de famille

Une aide jugée insuffisante

Cami Malbeuf n’est pas la seule à vivre cette réalité, révèle la coordonnatrice des conseillers en établissement de l'organisme Francophonie albertaine plurielle (FRAP), Zainab Coulibaly.

[En ce moment], le gros du budget des familles canadiennes, mais surtout en Alberta, va dans les denrées alimentaires, affirme-t-elle. Aujourd’hui, l’épicerie peut prendre un gros 40 % du salaire moyen.

Zainab Coulibaly attribue cette proportion à l’augmentation des prix de certains aliments qui auraient doublé. On peut prendre un exemple très concret [comme] la laitue. On est passé de de deux dollars quelque chose à cinq [dollars] dans certains magasins.

La coordinatrice précise également que l’inflation touche plein d’autres sphères du budget d’un foyer.

Zainab Coulibaly salue donc l’aide de 600 $ étalée sur six mois du gouvernement albertain, mais juge qu’elle n’est pas suffisante pour aider vraiment les familles qui sont dans le besoin.

« C’est quelque chose qui va venir donner un répit, [mais] ça ne va pas régler le problème. »

— Une citation de  Zainab Coulibaly, coordonnatrice des conseillers en établissement de l'organisme de la FRAP

Avec les informations de Sofiane Assous

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