Première enquête sur le cautionnement en groupe de 8 adolescentes accusées de meurtre
Les jeunes filles sont accusées d'avoir poignardé à mort un SDF le mois dernier au centre-ville de Toronto.

Cinq des huit adolescentes qui ne peuvent être identifiées et la procureure de la Couronne, Sarah de Filippis, lors d'une audience antérieure.
Photo : Radio-Canada / Pam Davies
À Toronto, sept des huit adolescentes accusées du meurtre d'un homme en situation d'itinérance ont comparu vendredi devant un tribunal pour leur première audience sur le cautionnement en groupe. Elles seront par la suite entendues fin janvier pour leur audience individuelle, comme la première d'entre elles qui a été libérée le 28 décembre.
Les jeunes filles sont entrées dans le prétoire le visage bas et les menottes aux poignets. Âgées entre 13 et 16 ans, elles ne peuvent être nommées en vertu de la Loi fédérale sur le système de justice pénale pour les adolescents.
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La juge Maria Sirivar, de la Cour de justice de l'Ontario, a demandé aux gardiens de les détacher dans le box des accusés. Des membres de leur famille étaient assis dans le prétoire.
Deux de leurs avocats étaient connectés en visioconférence, les autres étant présents dans la petite salle d'audience.
Les médias ont assisté aux procédures en circuit fermé dans une salle de débordement du tribunal, si bien qu'il était impossible de bien dévisager les prévenues sur l'écran ou de décrire leurs émotions.
L'adolescente qui a déjà été libérée sous caution et sous de strictes conditions était absente. Une ordonnance des tribunaux l'oblige à rester à l'école ou assignée à résidence en dehors des heures de classe.
La raison pour laquelle cette accusée a déjà été relâchée sous caution avant la première audience sur le cautionnement en groupe n'a toutefois pas été expliquée.
Un interdit de publication empêche de divulguer davantage d'informations, mais on comprend que les jeunes accusées assistent à une audience en groupe au sujet des circonstances entourant leur arrestation.
Des audiences individuelles à venir
Des dates d'audiences individuelles ont par ailleurs déjà été fixées au calendrier du tribunal de la jeunesse, soit les 24, 26, 27, 30 et 31 janvier, ainsi que les 6 et 9 février.
Selon la police, Ken Lee, qui était âgé de 59 ans, a été poignardé à mort le soir du 17 décembre 2022 dans un petit square du centre-ville près de la gare Union de Toronto.
Les enquêteurs allèguent que le groupe de filles s'était rencontré sur les réseaux sociaux le jour du meurtre.
Les huit jeunes filles sont accusées de meurtre non prémédité depuis leur arrestation le 18 décembre 2022. La police n'en avait toutefois notifié le public que quelques jours plus tard.
La famille de Ken Lee a par ailleurs rompu le silence jeudi soir, un mois après la mort du quinquagénaire, en rappelant que la victime était une âme bienveillante et qu’il avait un cœur d'or
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