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La France choisit Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick, pour son premier lycée en Atlantique

Le Lycée international français des Provinces atlantiques doit ouvrir ses portes en septembre 2024.

Sylvain Olivier dans une salle cossue avec un avion de la Première Guerre mondiale suspendu au-dessus de sa tête.

Sylvain Olivier est directeur général du futur Lycée international français des provinces atlantiques.

Photo : CBC / Julia Wright

Une école privée française ouvrira ses portes à Saint-Jean au Nouveau-Brunswick en septembre 2024. Première de ce genre dans les provinces de l’Atlantique, elle doit accueillir 290 élèves de la maternelle à la 12e année dès son ouverture.

Le Lycée international français des provinces atlantiques (LIFPA) s’installera au Market Square de Saint-Jean, qui a déjà abrité des expositions du Musée du Nouveau-Brunswick.

Le lycée fait partie du réseau d’écoles françaises catholiques Don Bosco, établi dans 137 pays dans le monde.

Pourquoi Saint-Jean?

La volonté d’établir un lycée français dans les provinces de l’Atlantique n’est pas nouvelle.

Une délégation d’Acadiens s’était rendue en France lorsque la romancière Antonine Maillet a reçu l’insigne de commandeur de la Légion d’honneur en 2021.

Emmanuel Macron et Antonine Maillet.

Le président français Emmanuel Macron a rencontré l'autrice acadienne Antonine Maillet, qui a reçu l'insigne de commandeur de la Légion d'honneur, le 24 novembre 2021 à Paris.

Photo : Radio-Canada / Raphaël Bouvier-Auclair

Le consul général de France dans les provinces atlantiques, Johan Schitterer, se souvient que le président français Emmanuel Macron avait alors parlé d’une anomalie de ne pas avoir de lycée français dans l’est du Canada.

Il avait d'abord été question d’ouvrir un lycée français dans d’autres villes comme Moncton ou encore Halifax, en Nouvelle-Écosse.

La devanture du Market Square à Saint-Jean.

Le Lycée international français des provinces atlantiques s'installera dans des locaux du Market Square à Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick.

Photo : CBC / Julia Wright

Il fallait une communauté qui se mobilise rapidement, explique Johan Schitterer.

Le directeur général du futur Lycée international français des provinces atlantiques, Sylvain Olivier, soutient que l’accueil chaleureux de la ville a été un facteur déterminant dans le choix de Saint-Jean.

Une opportunité, selon la Société nationale de l'Acadie

Selon des données de 2020 du Commissariat aux langues officielles du Nouveau-Brunswick, seulement 2 % des francophones de la province vivent dans la région de Saint-Jean et de St. Stephen.

Martin Théberge, président de la Société nationale de l’Acadie (SNA), voit l’arrivée de ce nouveau lycée d’un très bon œil pour la communauté francophone en Atlantique.

Le président de la SNA Martin Théberge en compagnie du président français Emmanuel Macron.

Martin Théberge (à gauche), président de la Société nationale de l'Acadie, lors d'un événement en présence du président français Emmanuel Macron, le 24 novembre 2021 à Paris.

Photo : Société nationale de l'Acadie/David Beaudry

À son avis, l’école permettra de franciser davantage d’anglophones de la région, en plus d’attirer des francophones de partout à travers le monde.

Le directeur général du futur lycée, Sylvain Olivier, est aussi d’avis que cette école contribuera à l’apprentissage du français dans la région. On sera là pour compléter l’offre existante en matière d’éducation à Saint-Jean.

« Le Nouveau-Brunswick est connu pour son bilinguisme. Les partenariats entre la France et le Nouveau-Brunswick sont importants. »

— Une citation de  Sylvain Olivier, directeur général, Lycée international français des provinces atlantiques

Deux écoles francophones sont déjà établies dans la région, soit le Centre scolaire communautaire Samuel-de-Champlain à Saint-Jean, et l’École des Pionniers à Quispamsis.

On veut rassurer la communauté de notre arrivée. On veut travailler avec tout le monde, ici à Saint-Jean, affirme Sylvain Olivier.

Blaine Higgs, Donna Reardon, Sylvain Olivier, Johan Schitterer et Paulette Hicks.

De gauche à droite : le premier ministre du Nouveau-Brunswick, Blaine Higgs; la mairesse de Saint-Jean, Donna Reardon; le directeur général du Lycée international français des provinces atlantiques, Sylvain Olivier; le consul général de France au Canada atlantique, Johan Schitterer; la présidente-directrice générale d'Imaginer Saint-Jean, Paulette Hicks.

Photo : Gouvernement du Nouveau-Brunswick

L’administration du lycée souhaite accueillir 290 élèves à l’ouverture en septembre 2024, dont 110 de la France.

À sa capacité maximum, 900 élèves pourront fréquenter l’école. La moitié seraient français.

Selon Johan Schitterer, le lycée sera aussi pour les Canadiens et des étudiants internationaux.

Le lycée garantit le même programme que dans toutes les autres écoles du réseau Don Bosco à travers le monde.

Les frais de scolarité s’élèvent à 15 500 $ par an. Une trentaine d’enseignants seront recrutés de la France pour septembre 2024.

Johan Schitterer affirme qu’un autre lycée français pourrait éventuellement s’établir au Canada atlantique et ne ferme pas la porte à Moncton ou Halifax. Mais pour l’instant, on se concentre sur Saint-Jean. On veut faire en sorte de contribuer à l’épanouissement de la ville.

Avec les informations d’Adrien Blanc, de l'émission Le Réveil à l'Île-du-Prince-Édouard et de Julia Wright de CBC

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