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Le gouvernement Legault « est extrêmement arrogant », dit la nouvelle présidente de la FTQ

Magali Picard, émue, parle au micro.

Magali Picard prononce une allocution à l'occasion de son accession à la présidence de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec, la plus grande centrale syndicale du Québec.

Photo : La Presse canadienne / Graham Hughes

Radio-Canada

Dès sa première journée en tant que présidente de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), Magali Picard a annoncé ses couleurs non seulement sur les questions syndicales, mais aussi sur les questions politiques. Elle a ainsi lancé sa première attaque contre le gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ).

En entrevue à l’émission 24|60 sur les ondes d’ICI RDI, Mme Picard a déclaré qu’elle n’appréciait pas le leadership de M. Legault.

« Je trouve que c’est un gouvernement extrêmement arrogant. M. Legault gère le Québec comme s’il avait toute la population avec lui. Il y a quand même 59 % de la population qui n’a pas voté pour ce gouvernement. »

— Une citation de  Magali Picard, la présidente de la FTQ

Poursuivant sur sa lancée, la nouvelle présidente de la FTQ estime que c’est une raison pour continuer la lutte afin d'avoir la proportionnelle au Québec et de revoir le mode de scrutin. C’est essentiel, a-t-elle souligné.

Mme Picard croit que tout le monde a soif d’une nouvelle culture, d’une nouvelle approche en politique. Il [M. Legault] aura à faire face à cette demande-là, qui sera constante, a-t-elle assuré.

Abordant brièvement le départ annoncé de Sophie Brochu, Mme Picard a indiqué que cette question a été abordée au congrès de la FTQ, qui s'est clôturé jeudi.

Les gens veulent savoir ce qui s’est passé. On veut une enquête sur le départ de Mme Brochu d’Hydro-Québec , a-t-elle indiqué.

Magali Picard à la tête de la FTQ

ÉMISSION ICI PREMIÈRE • Première heure

Alex Boissonneault porte une chemise grise et sourit.

Toujours sur le plan politique, Mme Picard désire que la FTQ garde une distance avec les partis sans pour autant exclure d’être présente dans les batailles politiques.

Je ne compte pas faire d’alliance avec les partis politiques, je ne veux être la succursale d’aucun parti. J’ai envie de travailler différemment. J’ai envie que la FTQ soit présente dans chacune des batailles, mais qu’on soit capables de saluer un projet de loi avec lequel on est d’accord. Elle précise que la FTQ pourrait également s’exprimer contre un projet de loi sur lequel elle n’est pas d’accord.

La première femme et la première Autochtone à présider la FTQ

Magali Picard est officiellement devenue jeudi la première femme et la première Autochtone à présider la plus grande centrale syndicale du Québec.

Elle a été élue sans opposition et les 1200 délégués de la centrale lui ont réservé une longue ovation; certains ont parlé d'un moment historique pour la FTQ.

Fière Wendat de Wendake, elle a dit en entrevue amener une énergie nouvelle à la tête de la centrale de plus de 600 000 membres, bien qu'elle ait une vingtaine d'années de militantisme derrière elle.

Une première femme et première Autochtone à la tête de la FTQ. Magali Picard, présidente de la FTQ, nous parle de ses priorités.

En quoi son leadership va-t-il différer du précédent?

J'ai vraiment envie d'insuffler une nouvelle approche. Ce dont j'ai envie, c'est de rendre la FTQ accessible. J'ai envie de rassembler non seulement les militants de la FTQ, mais aussi tout le milieu ouvrier au Québec, a-t-elle souligné.

Relations avec les autres syndicats

Concernant les relations avec les autres organisations syndicales, il faut compter sur la tradition d'ouverture à tous de la FTQ – ce qui n'est pas le cas de toutes les organisations syndicales.

À l'intérieur de la FTQ, on a une unité qui est très inspirante. On n'a d'autre choix que de travailler tout le monde ensemble. La FTQ va certainement avoir des discussions avec la FIQ [Fédération interprofessionnelle de la santé, qui représente les infirmières], avec tout le front commun. On doit unir nos forces, qui sont immenses, précise-t-elle.

Magali Picard lève les bras en signe de victoire avec Daniel Boyer, tout sourire.

Magali Picard au moment de l'annonce de sa nomination, en compagnie du président sortant de la FTQ, Daniel Boyer

Photo : La Presse canadienne / Graham Hughes

Elle devient vite passionnée quand on lui parle du salaire minimum, qui passera de 14,25 $ l'heure à 15,25 $ l'heure le 1er mai. Depuis un certain temps déjà, la FTQ milite pour qu'il passe minimalement à 18 $ l'heure, un seuil qu'elle a dit dès le départ vouloir réviser, selon le contexte inflationniste et économique.

Ce sont souvent des emplois occupés par des femmes. Comment on va faire pour faire comprendre à ce gouvernement-là qu'on voit son jeu? Là, c'est assez! Qu'il respecte les plus démunis au Québec! On va se battre pour ça jusqu'à ce qu'on ait gain de cause. Ce n'est pas normal que deux personnes qui travaillent au salaire minimum aient besoin d'aller dans une banque alimentaire.

Avec les informations de La Presse canadienne

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