La C.-B. et la Nation Blueberry River s’accordent sur la protection des ressources

L'accord assure la protection des terres, de l’eau et des ressources et prévoit le partage des revenus de l'exploitation pétrolière et gazière sur le territoire de la Première Nation Blueberry River.
Photo : Radio-Canada / blueberryfn.com
La Colombie-Britannique a conclu un accord avec la Première Nation Blueberry River, dont le territoire se trouve au nord-est de la province. Il assure la protection des terres, de l’eau et des ressources et prévoit le partage des revenus de l'exploitation pétrolière et gazière.
Le premier ministre de la Colombie-Britannique, David Eby, en a fait l’annonce lors d'un point de presse conjoint avec la Première Nation Blueberry River au centre d'amitié autochtone de Prince George, mercredi après-midi.
L'accord fait suite à un jugement du 29 juin 2021 de la Cour suprême de la Colombie-Britannique, qui a établi que le développement, notamment forestier, pétrolier et gazier, autorisé par le gouvernement provincial sur le territoire de la Première Nation Blueberry River s’est déroulé en violation du Traité no. 8. Celui-ci garantit à la communauté autochtone le droit de poursuivre ses activités traditionnelles comme la chasse, la trappe et la pêche.
La cheffe de la Première Nation Blueberry River, Judy Desjarlais, affirme que l'accord fournit une voie claire pour commencer le travail difficile de guérison et de restauration de la terre
.
Selon elle, il y aura davantage de planification conjointe pour protéger les écosystèmes et les forêts anciennes.
Elle se réjouit que l'accord représente une nouvelle approche pour le gouvernement et les entreprises qui travaillent aux côtés des Premières Nations.
Pendant longtemps, les Premières Nations ont été mises de côté, sans être consultées ou écoutées. Aujourd'hui marque une nouvelle orientation, déclare la cheffe Desjarlais. Les Premières Nations participeront à toutes les étapes du développement. Blueberry a maintenant son mot à dire à chaque étape du processus.
De son côté, David Eby estime que l’accord apporte non seulement plus de prévisibilité pour la région et l'économie locale, mais qu’il garantit également que les opérations du gouvernement sur le territoire se feront de concert avec la Première Nation afin d'assurer qu’elles soient durables pour les générations futures.
J'ai toujours cru que les négociations, plutôt que les procédures judiciaires, sont la voie à suivre pour parvenir à la réconciliation et renforcer les relations vitales entre gouvernements
, a-t-il ajouté.
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Vers de nouvelles zones protégées?
Le nouvel accord prévoit un fonds de restauration de 200 millions de dollars d'ici juin 2025 pour soutenir la guérison des terres après des décennies de perturbation industrielle
.
Par ailleurs, les deux parties consacreront les trois prochaines années à la création de plans de gestion de plusieurs bassins versants pour toutes les activités du secteur des ressources naturelles dans les zones considérées comme prioritaires par la Nation.
Selon la province, cet accord pourrait mener à de nouvelles zones exemptes de toute nouvelle activité industrielle.
Des limites seront également imposées aux nouveaux projets d'exploitation pétrolière et gazière, et la Première Nation Blueberry River recevra 87,5 millions de dollars sur trois ans dans le cadre d'une entente de partage des revenus.
Avec des informations de La Presse canadienne