Deux transporteurs scolaires de Québec pourraient être en grève le 30 janvier

Les deux entreprises desservent plusieurs centres de services scolaires de Québec et Lévis.
Photo : Radio-Canada / Fiona Collienne
Des élèves de Québec et Lévis pourraient devoir se trouver un plan B pour se rendre à l'école. Les chauffeurs des transporteurs Autobus B.R et Tremblay et Paradis, tous affiliés à CSN, ont voté en faveur d'un mandat de grève pour le 30 janvier prochain. Les 85 chauffeurs demandent à l'employeur de meilleurs salaires et des heures garanties.
Les deux entreprises desservent plusieurs centres de services scolaires de Québec et Lévis, dont les Découvreurs, les Navigateurs et de la Capitale.
Sans contrat de travail depuis le 30 juin 2022, les syndicats demandent des augmentations salariales en lien avec les nouveaux budgets des centres de services scolaires.
Lors de leurs récentes négociations avec le gouvernement, les transporteurs scolaires ont reçu des bonifications importantes de l’ordre de 15 à 30 % de leurs contrats, ce qui leur donne une nouvelle capacité de bien payer leurs conductrices et leurs conducteurs
, mentionne Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.
Notre secteur vit toujours avec de graves problèmes d’attraction et de rétention, ce qui menace toujours le service de transport aux élèves que nous offrons tous les jours
, ajoute-t-elle.
Équité et heures garanties
Les syndicats souhaitent aussi une meilleure équité entre les salaires pour un même corps d'emploi.
Alors que les salariés des deux unités accomplissent exactement le même travail, il existe des disparités salariales importantes
, ajoute Josée Dubé, présidente du secteur transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). À cet égard, les conductrices et les conducteurs revendiquent une réelle transparence financière de l’employeur en lien avec les taux horaires versés ainsi que les frais chargés pour les voyages spéciaux.
Finalement, les chauffeurs demandent un minimum de 25 heures garanties par semaine. Ils souhaitent être rémunérés pour les heures réellement
travaillées, notamment les temps d'attente, la circulation, les pannes et le remplissage de réservoirs de carburant.
Les deux partis pourraient en venir à une entente avant de déclencher une grève, le 30 janvier.