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En Iran, les cinéastes réclament la libération de Jafar Panahi

Un homme regarde l'objectif de la caméra sur une terrasse la nuit.

Le cinéaste Jafar Panahi a été arrêté le 11 juillet et doit purger une peine de six ans prononcée en 2010.

Photo : Getty Images / Donald Weber

Agence France-Presse

Le principal syndicat des cinéastes iraniens et iraniennes a appelé mardi les autorités à libérer le réalisateur dissident Jafar Panahi, détenu depuis juillet.

La Maison du cinéma demande une fois de plus avec insistance aux autorités judiciaires d'envisager la possibilité de libérer M. Jafar Panahi le plus tôt possible, indique l'association syndicale dans un communiqué publié sur son site.

Âgé de 62 ans, M. Panahi, l'un des cinéastes les plus primés d'Iran, a été arrêté le 11 juillet et doit purger sa peine de six ans prononcée en 2010, selon la justice.

La Maison du cinéma, qui regroupe des associations professionnelles en Iran, appelle la justice à tenir compte de l'état physique et de la maladie de Jafar Panahi, sans donner de détails sur sa santé.

Le réalisateur a obtenu notamment un Lion d'Or en 2000 au festival du film de Venise pour Le cercle et le Prix du scénario à Cannes en 2018 pour Trois visages, trois ans après avoir été récompensé par l'Ours d'or à Berlin pour Taxi Téhéran.

Deux hommes sourient pour les objectifs sur un tapis rouge.

Le réalisateur Jafar Panahi (à droite) et le concepteur sonore Nezadomin Kiaie sur le tapis rouge de la Berlinale en 2006.

Photo : Berlinale

M. Panahi avait été arrêté puis condamné en 2010 à six ans de prison et à 20 ans d'interdiction de réaliser ou d'écrire des films, de voyager ou même de s'exprimer dans les médias. Il continuait cependant à travailler et à vivre en Iran.

Il avait été condamné pour propagande contre le régime après avoir soutenu le mouvement de protestation de 2009 contre la réélection du populiste Mahmoud Ahmadinejad à la présidence de la République islamique d'Iran.

En juillet, M. Panahi a été arrêté au tribunal de Téhéran, où il s'était rendu pour suivre le dossier d'un autre réalisateur primé, Mohammad Rasoulof, arrêté quelques jours plus tôt.

Mercredi dernier, l'avocate de ce dernier a annoncé que M. Rasoulof avait été libéré le 7 janvier pour deux semaines pour des raisons de santé.

Une documentariste condamnée par la justice iranienne

Par ailleurs, la justice a condamné la documentariste Mojgan Ilanlou à six ans de prison et à 74 coups de fouet pour complot contre la sécurité, a annoncé mardi le journal Shargh.

Elle est détenue depuis 90 jours et a passé 40 jours de cette période en isolement, a précisé la même source. Plusieurs personnalités du cinéma iranien ont été arrêtées, interpellées ou inquiétées pour avoir soutenu le mouvement de contestation déclenché par la mort en détention le 16 septembre de Mahsa Amini, une jeune Kurde iranienne de 22 ans.

Selon les médias locaux, Mme Ilanlou avait publié sur Instagram à la fin de septembre des photos d'elle-même lors d'une promenade à Téhéran où elle ne portait pas le voile islamique obligatoire en Iran.

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