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Simone Boilard, un coup de pédale à la fois

Elle pédale, visiblement essouflée, lors d'une montée.

Simone Boilard s'est imposée comme l'une des jeunes cyclistes les plus prometteuses du Tour de France féminin, l'été dernier.

Photo : Auguste Devaire

Forte d’une excellente première saison sur le Vieux Continent, Simone Boilard aurait pu pédaler pour une équipe du circuit mondial en 2023. Elle a plutôt décidé de renfiler le maillot de la petite équipe St-Michel-Mavic-Auber 93. La cycliste de Québec vise le sommet, mais pas question de brûler les étapes.

Il y a eu plein de belles opportunités. Ce n’est pas ce qui manquait, mais pour moi et mon entraîneur, c’était clair qu’on ne me voyait pas avec une équipe World Tour après une seule saison en Europe, lance l’athlète de 22 ans.

L'an dernier, la Québécoise et ses coéquipières ont partagé leur saison entre les courses continentales européennes et quelques grands rendez-vous auxquels elles ont obtenu une invitation. Nul plus important que le Tour de France femmes, où Boilard a impressionné avec une 8e place en lever de rideau, sur les Champs-Élysées.

Simone Boilard sur son vélo devance 3 cyclistes.

Simone Boilard lors de la 4e étape du Tour de France 2022.

Photo : Capture d'écran - Facebook / St Michel - Auber 93

Ses performances ont toutefois été parsemées d'erreurs, estime la principale intéressée. Rien d’anormal puisqu’elle faisait connaissance avec de nouveaux parcours et un nouvel environnement, mais raison de plus pour miser sur la continuité en demeurant chez St-Michel-Mavic-Auber 93. Une formation continentale française avec qui elle a un rôle de premier plan.

Alors que plusieurs rêvent de faire le saut sur le circuit mondial le plus rapidement possible, Simone Boilard a choisi de pédaler une saison de plus au niveau inférieur. Dans une carrière comme dans une course, il faut choisir son moment pour attaquer.

Elle pose avec un coéquipier dans le maillot de l'équipe

Simone Boilard est vite devenu l'un des visages de St-Michel-Mavic-Auber 93.

Photo : Auguste Devaire

C’est difficile à comprendre pour certains, mais pour moi c’était important d’avoir une autre année pour pouvoir respirer et faire des erreurs. J’ai encore tout à apprendre et mon équipe actuelle me donne vraiment un environnement pour évoluer à mon rythme.

Un faux départ en Australie

Arrivée gonflée à bloc en Australie pour débuter sa saison, la fin de semaine dernière, la cycliste de Québec se retrouve toutefois déjà sur le carreau. Une lourde chute l’a forcé à l’abandon après une seule étape du Tour Down Under, dimanche.

Avec dix kilomètres à faire, il y a eu un genre de coup de bordure. Tout le monde s’est mis d’un côté et on jouait vraiment avec la limite de la route avec l’accotement qui était en gravelle. Une fille a perdu l’équilibre dans la gravelle et m’a percuté, a relaté la principale intéressée à Radio-Canada, lundi.

La collision inévitable a envoyé Simone Boilard frapper le bitume de plein fouet, son casque se brisant sous l’impact.

Elles prennent un égoportrait de groupe sur leurs vélos.

Simone Boilard (à gauche) et ses coéquipières avant le départ du Tour Down Under, en Australie.

Photo : Facebook St-Michel-Mavic-Auber 93

C’est un peu dommage que, dans tout le peloton, c’est moi qu’elle ramasse, mais ça fait partie du jeu. La tête a cogné fort, c’est surtout ça qui était inquiétant, mais ça semble vraiment plus des maux musculaires que des symptômes de commotion cérébrale , a-t-elle rassuré.

Comme son équipe ne badine pas avec les coups à la tête, il a vite été décidé que Boilard regarderait le reste du Tour comme spectatrice. Surtout que la compétition se voulait surtout une mise en forme en vue du Tour des Émirats arabes unis, début février.

Une 2e Tour de France

C’est toujours frustrant de tomber et ne pas pouvoir continuer, mais ce l’est encore un peu plus dans ce cas-ci. Venir en Australie, c’est un très gros déplacement et ça m’a fait manquer les Fêtes chez moi , admet la jeune athlète.

Mais elle a bon espoir que l'incident ne sera qu'un accroc en route vers une saison marquée de succès. Il s'agit d'un marathon, pas d'un sprint.

Elle roule sur une section de pavés

Simone Boilard lors d'une sortie de reconnaissance sur les pavés de Paris-Roubaix, la saison dernière.

Photo : Auguste Devaire

C’est toujours agréable d’arriver à son meilleur niveau au Tour de France et aux championnats du monde, mais la saison est chargée jusque-là, décrit la médaillée de bronze des Mondiaux juniors 2018.

On a un calendrier qui varie entre World Tour et continental. On a des courses pour apprendre et d’autres pour performer. C’est sûr que j’aimerais bien avoir une victoire au niveau continental, mais j’espère surtout réussir à me surprendre. C’est vague comme objectif, mais c’est ça pour moi.

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