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La vitesse du déclin du caribou inquiète à Essipit

Gros plan de la tête d'un caribou de la Gaspésie.

La population Outardes, qui désigne plusieurs hardes de caribous forestiers sur la Côte-Nord et au Saguenay–Lac-Saint-Jean, a été estimée à 1180 caribous. (Photo d'archives)

Photo : iStock / pchoui

La Première Nation des Innus d’Essipit s’inquiète face aux plus récentes données sur les populations de caribous sur la Côte-Nord qui poursuivent leur déclin. Les résultats d'inventaires publiés lundi par Québec indiquent que la faible abondance de l'espèce au sud du 51e parallèle pose un risque d’extinction locale des groupes de caribous.

Selon le directeur développement et territoire pour la Première Nation des Innus d’Essipit, Michael Ross, les données ne font que confirmer la précarité des populations observée depuis plusieurs années. On voit ce déclin-là passer sous nos yeux depuis une vingtaine d’années. Ça fait longtemps qu’on demande qu’il y ait des mesures concrètes pour la protection du caribou, se désole Michael Ross.

Selon les inventaires aériens réalisés à l’hiver 2022 sur la population Outardes, le ministère de l'Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) émet l’hypothèse d’une diminution de 11 % en moyenne par année.

Michael Ross prend la pose devant la caméra et un fond gris.

Le directeur développement et territoire pour la Première Nation des Innus d’Essipit, Michael Ross.

Photo :  Conseil de la Première Nation des Innus d'Essipit

« 11 % d’un point de vue biologique, c'est énorme en un an. C’est quand même assez alarmant. »

— Une citation de  Michael Ross, directeur développement et territoire pour la Première Nation des Innus d’Essipit

Création d’aires protégées

Les communautés innues de Pessamit et d’Essipit revendiquent la création d’une aire protégée dans le secteur Pipmuacan, mise de l’avant depuis 2019.

La Commission indépendante sur les caribous forestiers et montagnards recommande d’ailleurs de protéger ce secteur dans son rapport tiré de consultations publiques.

La Première Nation des Innus d’Essipit demande également l'agrandissement de la réserve de biodiversité Akumunan, actuellement de 282 km2. Pour une autosuffisance du caribou, on parle plutôt de 1000 km2, soutient Michael Ross.

Encadrement de l'industrie forestière

Parmi les autres revendications formulées, Essipit demande une diminution des coupes forestières dans l'habitat du caribou et ses alentours ainsi que le maintien d’un contrôle serré sur les prédateurs et leurs voies d’accès.

L’industrie forestière a un rôle important à jouer, de par les coupes, mais aussi de par l’ouverture du territoire avec la création des chemins. [...] La fermeture de chemins, ce n’est pas simple, mais c’est faisable avec une bonne coordination de l’ensemble des acteurs, assure Michael Ross, optimiste.

Celui-ci espère que leurs revendications seront prises en considération dans la stratégie de Québec, qui devrait être dévoilée l'été prochain.

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