Les T.N.-O. discutent de la possibilité de tenir les Jeux d’hiver de l’Arctique en 2026

La flamme des Jeux d'hiver de l'Arctique lorsqu'ils ont été présentés à Nuuk, au Groenland, en 2016.
Photo : Radio-Canada / Radio-Canada/Claudiane Samson
Depuis l’exclusion de la Russie, qui devait accueillir les Jeux d’hiver de l’Arctique en 2026, le Comité international tourne son attention vers Yellowknife et les Territoires du Nord-Ouest (T.N.-O.) pour reprendre le flambeau.
Une demande en ce sens provenant du Comité international des Jeux d’hiver de l’Arctique a été envoyée au gouvernement des T.N.-O.
Lundi, le directeur des sports, des loisirs et de la jeunesse au ministère des Affaires municipales et communautaires, Gary Schauerte, qui est également l’un des administrateurs siégeant au Comité international, a fait une présentation au comité de la gouvernance et des priorités de la Ville pour solliciter son appui.
« La Ville de Yellowknife est le seul hôte envisagé compte tenu de la courte période de planification en vue des jeux de 2026. »
Le gouvernement estime que seule la Ville de Yellowknife aurait la capacité de tenir les Jeux au territoire. Tenir les Jeux d’hiver de l’Arctique dans une région autre que Yellowknife en 2026 ne serait pas idéal à cause du court délai, du manque d’expérience et d’installations sportives, et du coût
, a mentionné M. Schauerte aux membres du comité municipal.
La région de Yamal, en Russie, devait accueillir l'événement en 2026, mais la guerre en Ukraine a forcé le Comité international à exclure le pays des Jeux.
Les T.N.-O.
, de leur côté, étaient les prochains après la Russie dans l’organisation des Jeux, en 2028. Le Comité international a demandé au territoire de plutôt reprendre l’événement de 2026.Une demande qui ne fait pas l'unanimité
Gary Schauerte a mentionné que la ville a déjà accès à des installations, comme des hôtels, et suggère que les écoles puissent aussi être utilisées.
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Certains conseillers municipaux ne sont toutefois pas convaincus, citant les coûts, les espaces et les ressources humaines comme étant les principaux défis.
Aux Jeux d’hiver de l’Arctique de Wood Buffalo, qui commencent le 29 janvier, la contribution municipale s’élève à 5,4 millions de dollars, et les dépenses anticipées dépassent 13 millions.
Les Jeux prévus l’an prochain dans la vallée de Matanuska-Susitna, en Alaska, coûteront près de 10 millions de dollars. En 2018, lors des Jeux d’hiver de l’Arctique dans la région du Slave Sud, aux T.N.-O.
, le territoire a versé 3,5 millions de dollars, plus des contributions en nature d’une valeur de 1 million de dollars.Gary Schauerte mentionne que le gouvernement utiliserait les contributions de 2018 comme valeur de base pour négocier le montant final qui pourrait être versé pour les Jeux de 2026. Il a également mentionné qu’Ottawa pourrait donner entre 1,5 et 2 millions de dollars.
Pas une priorité
La mairesse de Yellowknife, Rebecca Alty, estime que le financement de cet événement serait un défi tant pour la Ville que pour le territoire : Chaque fois que l'on demande plus d’aide financière pour notre eau potable, pour la gestion de nos déchets ou pour les loisirs, on nous répond qu’il n’y a pas de fonds disponibles dans le budget.
La mairesse a également mentionné que, s’il y a de l’argent dans le budget, elle préfèrerait discuter de la façon d'offrir plus de loisirs à travers les T.N.-O.
Elle fait mention du centre aquatique et de la nouvelle canalisation d’alimentation en eau comme étant deux projets importants qui accaparent une grande partie de la capacité de la Ville.« Chaque fois que l’on ajoute un nouveau projet, un autre est abandonné. Je ne vois pas comment ceci pourrait être plus prioritaire que tout ce que nous avons à régler en ce moment. »
La directrice de la Ville, Sheila Bassi-Kellett, dit qu’une analyse des coûts et des ressources sera nécessaire si Yellowknife décide de reprendre l'événement en 2026. La Ville avait fait face à de nombreux défis en 2008, lors des derniers Jeux d’hiver de l’Arctique, qui se sont tenus à Yellowknife.
Si l’événement va de l’avant dans la capitale ténoise en 2026, ce serait une occasion intéressante, mais il faut y faire face les yeux grands ouverts
, croit-elle.
Elle précise que l’analyse serait prête au printemps.
Avec les informations de Natalie Pressman