Utiliser le synchrotron, une « chance exceptionnelle » pour des élèves de Montréal

Les élèves espèrent en apprendre davantage sur la comestibilité des courges ayant poussé dans un sol contaminé ainsi que sur la possibilité d’utiliser cette plante pour décontaminer les sols.
Photo : Anabelle Rodrigues
Six élèves de 5e secondaire de Montréal sont actuellement à Saskatoon avec leur enseignante dans le cadre d’un projet scientifique portant sur les courges et les sols contaminés. Elles auront la chance d’utiliser l'accélérateur de particules du Centre canadien de rayonnement Synchrotron pour analyser leurs échantillons.
Les jeunes chercheuses du Pensionnat du Saint-Nom-de-Marie cherchent à déterminer la capacité des parties d’un plant de courge à absorber les métaux lourds. Ces derniers se retrouvent habituellement dans les sols contaminés et peuvent présenter un danger pour la santé humaine.
On veut savoir à quel point [...] les feuilles, les racines et la courge en tant que telle sont capables d’absorber les métaux qui se trouvent dans la terre dans laquelle [la plante] pousse
, explique Gabrielle Neatby, l’une des six élèves. Est-ce que ça va se retrouver dans le fruit? Est-ce que ça va se retrouver dans la courge? Parce que s’il y en a, ce n’est pas correct pour la consommation.
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Dans le cadre du programme Students on the Beamline, le groupe de jeunes scientifiques pourra analyser leurs échantillons à l'aide du rayonnement XRF émis par l'accélérateur de particules.
On est en train d’attendre dimanche pour analyser à travers le rayonnement XRF. Donc pour le moment, on ne connaît pas encore nos résultats. On espère qu’on va trouver les métaux lourds qu’on a injectés dans la terre dans nos échantillons
, explique, optimiste, Cecilia Liang, une autre élève participant au projet.
Grâce à leurs recherches, les élèves espèrent en apprendre davantage sur la comestibilité des courges ayant poussé dans un sol contaminé ainsi que sur la possibilité d’utiliser cette plante pour décontaminer les sols.
Une chance exceptionnelle
Leur enseignante au Pensionnat du Saint-Nom-de-Marie, Anabelle Rodrigues, se réjouit, quant à elle, de la chance qu’ont ses élèves d’utiliser l'accélérateur de particules.
C’est une chance exceptionnelle que des filles de secondaire 5 aient accès à du matériel comme ça, une infrastructure assez impressionnante, et de se dire que ce n’est pas tout le monde qui va avoir accès à ça
, explique-t-elle.
Le groupe de six élèves devrait recevoir les résultats de leurs recherches lundi. Elles pourront alors présenter leurs conclusions à un comité de scientifiques du Centre canadien de rayonnement synchrotron.
En 2019, un autre groupe d’élèves du Pensionnat du Saint-Nom-de-Marie de Montréal s’était rendu à Saskatoon pour utiliser l’accélérateur de particules. Elles avaient alors découvert un taux anormalement élevé de métaux lourds sur des échantillons de sol prélevés aux abords d'autoroutes de la région de Montréal.
Avec les informations de Fatoumata Traore