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Une chirurgienne en N.-É. est la première à remplacer une hanche avec l’aide d’un robot

Une chirurgienne portant des vêtements de salle d'opération fait une démonstration en utilisant un bras robotique équipé d'un genre de perceuse. Elle approche l'outil d'une réplique d'une articulation de la jambe.

La Dre Jennifer Leighton, une chirurgienne orthopédique en Nouvelle-Écosse, explique l'utilisation du robot de Mako SmartRobotics le 13 janvier 2023 à l'Hôpital général de Dartmouth.

Photo : CBC / Robert Short

Radio-Canada

Pour la première fois au Canada, une opération de remplacement total de la hanche a été effectuée avec l’aide d’un robot.

La Dre Jennifer Leighton, chirurgienne orthopédique en Nouvelle-Écosse, a réalisé cette intervention à l’Hôpital général de Dartmouth, dans la grande région d’Halifax, en novembre dernier.

Elle a utilisé comme assistant l’appareil conçu par la firme Mako SmartRobotics.

Une machine rectangulaire blanche et bleue sur roues est coiffée d'un bras robotique et reliée par des câbles à un écran. Des gens sont attroupés autour de l'appareil avec des caméras sur trépied pour en prendre des images.
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Le robot de Mako SmartRobotics a été présenté le 13 janvier 2023 à l'Hôpital général de Dartmouth.

Photo : CBC / Robert Short

Cet appareil muni d’un bras robotisé a été acheté au coût de deux millions de dollars, obtenus par l’entremise d’une collecte de fonds menée par la fondation de bienfaisance de l’Hôpital général de Dartmouth.

Réduire le nombre d'interventions et l'attente

La chirurgienne Jennifer Leighton a indiqué vendredi que le robot lui permet d'être plus précise dans ses mesures et dans ses gestes. L’outil peut aussi aider aux opérations du genou.

Plan rapproché d'un outil qui ressemble à une perceuse et dont la pointe touche la réplique d'un os de la jambe sous l'articulation.

La Dre Leighton a effectué une démonstration vendredi.

Photo : CBC / Robert Short

À son avis, la chirurgie assistée par la robotique va permettre aux patients de mieux récupérer, ce qui évitera aux spécialistes de devoir refaire des opérations.

La Dre Leighton indique que les chirurgiens orthopédiques ont souvent besoin d’opérer des patients de nouveau afin de parfaire des interventions chirurgicales effectuées précédemment ou de procéder à toutes sortes d’ajustements.

Dans ma pratique, personnellement, cela représente environ 20 % de ce que je fais, dit-elle.

Une chirurgienne qui porte des lunettes pour la vue et son uniforme de travail a un masque chirurgical qui lui couvre le nez et la bouche. Elle est debout contre un panneau décoré du logo de l'Hôpital général de Dartmouth et elle regarde vers sa droite.

La Dre Jennifer Leighton, chirurgienne orthopédique, vendredi à Dartmouth

Photo : CBC / Robert Short

Il y aussi des chirurgiens qui se consacrent majoritairement à des opérations d’ajustement et de révision de chirurgies de la hanche effectuées précédemment. Ceux-ci peuvent consacrer jusqu’à 80 % de leur temps à ce genre d'interventions, explique la Dre Leighton.

Tout appareil qui permet de réduire le nombre de personnes qui doivent être opérées à répétition serait le bienvenu non seulement pour les patients eux-mêmes mais aussi pour le système de santé en général. En Nouvelle-Écosse, les patients doivent parfois attendre jusqu’à deux ans pour un remplacement de la hanche.

Un des patients pour qui cette longue attente doit se terminer bientôt est Joseph-Henri Poirier. Il doit être opéré ce mois-ci après plus de 10 mois d’attente.

Je ne peux pas marcher à moins que j'aie une canne avec moi, dit M. Poirier. Il y a beaucoup de choses que je ne peux plus faire, et même si je peux le faire, j'ai peur de le faire, parce que je ne veux pas faire plus de dommages.

L’intervention chirurgicale de M. Poirier ne se fera pas avec l’aide de ce nouveau robot. Il partage néanmoins les espoirs des médecins d’améliorer l’accès aux soins. Avec le manque de personnel, dit-il, si ça peut réduire les attentes, ce serait bon.

D’après les reportages de Jean Laroche (CBC) et d’Adrien Blanc

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