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Une centaine d’infirmières de l’urgence de Maisonneuve-Rosemont menacent de démissionner

Les infirmières exigent le départ de la cheffe d’unité de l’urgence à qui elles reprochent notamment de générer une ambiance toxique.

L'Hôpital Maisonneuve-Rosemont.

L'Hôpital Maisonneuve-Rosemont

Photo : La Presse canadienne / Paul Chiasson

Un bras de fer s’installe entre le personnel infirmier de l’urgence de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont (HMR) et la direction du CIUSSS de l'Est-de-l'Île-de-Montréal.

L’équipe complète d’infirmières et d’infirmières auxiliaires de l’urgence de l’hôpital exige la démission immédiate de notre cheffe d’unité [...] sans quoi nous nous engageons à remettre notre démission, peut-on lire dans une pétition consultée par Radio-Canada.

Environ 90 % des 110 travailleuses de l’équipe avaient signé la pétition vendredi après-midi avec un ultimatum fixé à mercredi prochain.

Nous lui reprochons de n’avoir rien mis en place depuis son arrivée pour tenter de retenir son personnel. Son manque de soutien, d’écoute et d’empathie envers l’équipe contribue à générer une ambiance toxique et des conditions de travail inhumaines, affirme-t-on.

En place depuis juillet 2022, la cheffe de l’urgence occupait auparavant un poste similaire dans un autre hôpital de la région de Montréal.

Cette initiative des syndiquées n’étonne pas le président du Syndicat des professionnelles en soins de l'Est-de-l'Île-de-Montréal, Denis Cloutier.

La fréquence à laquelle les professionnelles en soins de l’urgence de HMR sont forcées de travailler en temps supplémentaire obligatoire est inhumaine et constitue un réel abus de gestion, écrit Denis Cloutier.

Denis Cloutier en entrevue à l'extérieur.

Denis Cloutier, président du Syndicat des professionnelles en soins de l'Est-de-l'Île-de-Montréal

Photo : Radio-Canada

Selon lui, les gestionnaires de premier niveau qui sont responsables d’appliquer les TSO ont souvent recours à la menace et à l'intimidation pour parvenir à leurs fins.

Au CIUSSS, un porte-parole a précisé qu’aucun commentaire ne serait fait pour l’instant.

Questionné plus tôt cette semaine sur cet hôpital de l’est de Montréal, le ministre Dubé avait répondu que l’établissement figurait parmi ceux qui ont le plus de difficulté à implanter des mesures.

Le ministre se demandait alors pourquoi il y a une trentaine d’hôpitaux qui ont réussi à implanter la gestion locale des horaires alors que le recours aux heures supplémentaires obligatoires demeure élevé à l’urgence de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont.

Radio-Canada dévoilait récemment que le gouvernement du Québec a fermé la porte à un projet pilote visant à réduire les heures supplémentaires obligatoires à Maisonneuve-Rosemont.

L’établissement peine à recruter du personnel. La pénurie nationale de personnel y est donc exacerbée, particulièrement à l’urgence de l’établissement.

Le taux d’occupation des civières à l’urgence a oscillé entre 94 % et 141 % au cours de la dernière semaine.

L'Hôpital Maisonneuve-Rosemont est l’un des plus vétustes du Québec. Des travaux de plusieurs milliards de dollars pourraient s’étendre sur une période de 11 à 13 ans, au-delà de 2033.

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