Le Phénix de Nicolas-Gatineau retire le chandail du joueur des Alouettes Patrick Davis

Patrick Davis était tout sourire au moment de voir son chandail être retiré à son ancienne école secondaire.
Photo : Radio-Canada / Jonathan Jobin
Le Phénix de la Polyvalente Nicolas-Gatineau a retiré le premier chandail de sa courte histoire pour un joueur actif. Aucun membre du programme ne pourra plus porter le numéro 69, qui appartenait à Patrick Davis dans ses jeunes années, lui qui a aussi enfilé le 66 avec Nicolas-Gatineau.
L'organisation a honoré le joueur de ligne offensive qui a été un Phénix pendant quatre saisons et qui s’aligne maintenant avec les Alouettes de Montréal dans la Ligue canadienne de football.
C’est un honneur d’avoir mon chandail retiré. Je n'aurais jamais pensé à ça en début de carrière avec le Phénix. C’est excitant. Si je n’avais pas joué au football, je ne pense pas que j’aurais eu mon diplôme et que je me serais rendu à l’Université
, a souligné le gaillard de 6 pieds 5 pouces et plus de 300 livres (près de 2m et 150 kg).
Plus d’une centaine de personnes, joueurs de l’organisation et amis du footballeur professionnel, ont assisté à une cérémonie à l’auditorium de l’école, vendredi soir.
« J’espère juste que cette cérémonie va inspirer les jeunes et la génération suivante. Je veux qu’ils poursuivent leur rêve et peut-être un jour avoir leur chandail à côté du mien. »
Après son football à l’école secondaire, Davis s’est aligné avec le collège Champlain-Lennoxville, Équipe Québec, puis avec l'Orange de l’Université de Syracuse. Pour le coordonnateur du programme, Jonathan Noël, il était tout naturel de lui offrir cet honneur.
C'est tellement un grand ambassadeur pour notre programme. Quand les jeunes le rencontrent, ils ont les yeux gros comme ça. [...] Les jeunes voient que leurs rêves, qu’ils pensent inaccessibles, sont accessibles grâce à lui
, a souligné Noël en ouvrant les bras. Il a joué partout et a porté le nom du Phénix, c'était tout naturel qu'il soit le premier qu'on honore de cette façon.
J’essaie toujours de revenir au programme pour les aider. Je dis aux jeunes de m’ajouter sur les réseaux sociaux et de ne pas hésiter à me contacter. Je veux rester en contact avec les jeunes et travailler avec le programme pour être un ambassadeur et un bon exemple
, a ajouté Davis.
Davis a tellement le logo du Phénix tatoué sur le cœur que cet amour lui a parfois joué des tours. Je me souviens qu’une année, ils nous ont fait tourber le terrain gratuitement. Ils ont joué avec nos émotions [rire]. On était plusieurs gars de l’équipe à travailler là-dessus. On a eu du plaisir malgré tout
, a rigolé l’imposant joueur.
Plusieurs anciens coéquipiers et entraîneurs dont Cédrick Bisson et Jean-François Joncas ont pris la parole pour souligner ses exploits. Parce que, malgré tous les bons moments passés sur le terrain, Davis se souvient surtout des amitiés qu’il a bâties au fil des années.
La fraternité et la camaraderie de l’équipe et les entraîneurs, c’est ce qui rend ces années mémorables. Tu te fais des amis pour la vie.
Un seul autre membre de l’organisation a reçu cet honneur à titre posthume. Le numéro 8 de Michel Simard avait été retiré après sa mort dans un accident de la route en 2009.