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L’impact dévastateur du dendroctone du pin en C.-B. était prévisible, disent des experts

Gros plan sur le corps du dendroctone du pin, un coléoptère qui cause des ravages dans les forêts de l'Ouest canadien.

Les dendroctones font leur nid et se nourrissent dans les pins tordus mûrs.

Photo : Ministère des Forêts de la Colombie-Britannique / Ward Strong

La Colombie-Britannique aurait dû mieux prévoir le déclin de l’industrie forestière, en grande partie causée par les ravages du dendroctone du pin dans les forêts de la province, et prévoir des solutions de rechange, croient des analystes de l’industrie forestière.

Les pertes d’emplois récentes dans l’industrie forestière, comme les 300 emplois éliminés à l’usine de Canfor, à Prince George, jeudi, ne surprennent pas.

La situation était une bombe à retardement, affirme l’ancien maire de Quesnel et député de la région des Cariboo de 2005 à 2014, Bob Simpson.

Mon premier discours à l’Assemblée législative a été de dire que [les fermetures d’usine et les réductions de la production] allait se produire, raconte Bob Simpson.

« J’ai même reçu le sobriquet de Chicken Little, parce qu’ils croyaient que j’étais trop alarmiste. »

— Une citation de  Bob Simpson, député région des Cariboo, 2005-2014

Les prédictions de Bob Simpson sont rapidement devenues un point de vue répandu chez les experts de l’industrie forestière.

Lorsque nous avons commencé à analyser l’impact du dendroctone du pin, nous avons prédit que des dizaines d’usines fermeraient leurs portes et c’est exactement ce qui s’est passé, déclare Russ Taylor, un analyste et consultant de l’industrie forestière.

Un dendoctrone sort de sous l'écorce d'un pin, avec des résidus de résine.

Le dendoctrone du pin mesure entre 4 à 7,5 mm, mais, malgré sa petite taille, c'est l'un des insectes les plus destructeurs des forêts de pins matures en Amérique du Nord.

Photo : Associated Press / Hunter McRae

Petit insecte, gros problème

Le dendroctone du pin, un insecte de la grosseur d’un grain de riz, a commencé à faire la manchette en Colombie-Britannique à la fin des années 1990.

C’est à ce moment que la population de l’insecte a explosé et a commencé à avoir un impact dévastateur pour l’industrie forestière qui est encore ressenti aujourd’hui.

Les dendroctones font leur nid et se nourrissent dans les pins tordus mûrs. Par le passé, la population de dendroctone du pin était contrôlée par les longs hivers très froids qui décimaient bon nombre des insectes.

La combinaison du réchauffement climatique et de pratiques forestières ont mené à une explosion du nombre de dendroctone du pin dans le nord et le centre de la Colombie-Britannique.

En 2012, plus de 18 millions d’hectares de forêt britanno-colombienne étaient contaminés, ce qui a causé la perte de plus de la moitié du pin marchand de la province.

Pour limiter les pertes financières causées par le dendroctone du pin, la Colombie-Britannique a haussé la coupe annuelle permise pour que les arbres contaminés soient coupés avant qu’ils ne soient plus viables pour la commercialisation.

Des kilomètres de forêt de couleur différente pour montrer les effets du dendroctone.

Le dendroctone du pin assèche les arbres, ce qui cause cette couleur rougeâtre. L'insecte a détruit des hectares de forêt en Colombie-Britannique et en Alberta.

Photo : gov.bc.ca

Changements nécessaires

Tous s’entendent pour dire que des changements importants sont nécessaires pour aider l’industrie forestière à survivre.

« Ce n’est pas seulement le nord qui sera touché. Cette industrie de plusieurs milliards de dollars soutient des écoles, des hôpitaux, des services gouvernementaux et des Premières Nations, et cet argent ne sera pas facilement remplacé. »

— Une citation de  John Innes, Département d'études forestières de l'Université de la Colombie-Britannique

Le premier ministre, David Eby, reconnaît le besoin de renouvellement de l’industrie et a nommé plusieurs personnes, dont Bob Simpson, à un comité consultatif pour aider à la transition des communautés forestières. Il leur demande un plan pour réduire l’exportation des billes de bois brutes.

Bob Simpson est satisfait que le problème soit enfin pris au sérieux, mais aurait voulu que ce soit le cas il y a presque 20 ans, lorsqu’il a commencé à sonner l’alarme.

Nous avons eu beaucoup de temps pour être prêts, mais nous ne le sommes pas.

Avec des informations d'Andrew Kurjata

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