Une famille du Cap-Breton affirme qu’une femme est morte sans avoir eu d’aide à l’urgence
Après avoir attendu sept heures, la patiente est rentrée et a subi un arrêt cardiaque chez elle.

Katherine Snow et sa petite fille de 3 ans, de Port Caledonia en Nouvelle-Écosse, tiennent un portrait de Charlene Snow, qui est décédée le 30 décembre.
Photo : CBC / Erin Pottie
La famille d’une résidente de la Nouvelle-Écosse affirme qu’elle est morte chez elle après avoir attendu en vain pendant sept heures à l’urgence d’un hôpital.
Katherine Snow affirme que sa belle-mère, Charlene Snow, s’est présentée à l’Hôpital régional du Cap-Breton, situé à Sydney, dans l’après-midi du 30 décembre.
La femme de 67 ans éprouvait des douleurs à la mâchoire et des symptômes s’apparentant à ceux d’une grippe.
Katherine Snow dit que sa belle-mère est passée au triage de l’urgence, puis est partie de l’hôpital au bout de sept heures, sans être parvenue à voir un docteur. Charlene Snow, ajoute sa bru, s’est dit qu’elle aurait peut-être plus de chance en allant à une clinique sans rendez-vous le lendemain.
Dans la soirée du 30 décembre, Charlene Snow a fait une crise cardiaque chez elle à Donkin et est morte vers 21 h 45, une heure après être revenue de l’hôpital.
Katherine Snow dit que la famille, qui a éprouvé un choc immense et traverse un deuil douloureux, est maintenant prête à dénoncer ce qui s’est produit.
À lire aussi :
Leur témoignage survient quelques jours après qu’une autre famille endeuillée a partagé publiquement une histoire semblable.
Le 31 décembre, Allison Holthoff, 37 ans, s’est effondrée et est décédée après avoir attendu sept heures à l'urgence du Centre de soins de santé régional Cumberland, situé à Amherst, dans le nord de la Nouvelle-Écosse.
À l’instar du conjoint d’Allison Holthoff, la famille Snow ne blâme pas le personnel de l’hôpital où leur proche n’a pu obtenir de soins.
Nous ne voulons absolument pas que qui que ce soit ait cela sur la conscience. Nous voulons absolument des réponses et savoir qui est responsable de cette situation. Mais nous comprenons aussi que les travailleurs de la santé doivent travailler dans un système brisé
, dit Katherine Snow.
La famille est néanmoins bouleversée et furieuse, ajoute-t-elle. Elle en sait peu sur ce qui s’est passé, ou pas, à l’urgence, au-delà de ce que la sexagénaire a mentionné entre son retour de l’hôpital et son décès.
On leur a plus tard dit que Charlene Snow avait un hémopéricarde, c'est-à-dire que du sang s’accumulait dans la membrane enveloppant le cœur.
La famille Snow a déposé une plainte à la régie de la santé de la Nouvelle-Écosse.
Dans une déclaration écrite où il offre ses condoléances, jeudi, le premier ministre néo-écossais, Tim Houston, assure qu’une enquête a été ouverte sur les circonstances de ce décès.
D'après La Presse canadienne et avec des renseignements d'Erin Pottie, de CBC