•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Les compétitions de sports de combat devraient bientôt redevenir légales au Québec

Trois hommes amateurs de jiu-jitsu sourient à la caméra.

Steven Maclure (au centre) est propriétaire de l'Académie MGJJ studio jiu-jitsu.

Photo : Radio-Canada / Thomas Deshaies

Radio-Canada

Radio-Canada a appris que le gouvernement du Québec s’apprêterait à légaliser les sports de combat. Après des années d’attente, les amateurs sont plus que fébriles de reprendre les compétitions en sol québécois. 

On a parlé aux gens en rentrant dans le gym ce matin, tout le monde est content, se réjouit l'entraîneur de boxe thaïlandaise Antoine Coutu.

On réalise qu’ensemble, on est capable de faire de grandes choses, ajoute le propriétaire de l'Académie MGJJ studio jiu-jitsu, Steven Maclure.

Ce dernier se réjouit de la volonté du gouvernement du Québec de faire avancer le dossier.

« On parle de février. On se croise les doigts. »

— Une citation de  Steven Maclure, propriétaire de l’Académie MGJJ studio jiu-jitsu

Steven Maclure participe activement aux discussions avec le gouvernement depuis des mois, et collabore étroitement avec le bureau de la ministre responsable du Sport. Selon lui, la volonté politique est au rendez-vous. Il a même déjà commencé à organiser un gala pour le mois de mai.

On aimerait bien que d’ici le printemps, tout soit passé et qu’on puisse revenir enfin à la normalité. Ça fait six ans qu’on a des compétitions qui ne peuvent pas se permettre au Québec. On est la seule place au monde où ça arrive, déplore-t-il. 

Une modification au Code criminel lourde de conséquences 

Depuis 2013, une modification au Code criminel fédéral rend illégales les compétitions de certains sports de combat comme le jiu-jitsu brésilien et la boxe thaïlandaise. Les provinces peuvent toutefois lever cette interdiction. L’Ontario a d’ailleurs fait ce choix il y a longtemps. 

Les conséquences de l'illégalité des compétitions au Québec ont été nombreuses pour les propriétaires de centres d'entraînement et pour les athlètes.

Mes athlètes ne pouvaient plus compétitionner au Québec, donc on a été obligés de se déplacer soit en Ontario, soit aux États-Unis. Ça fait beaucoup de dépenses et de déplacements, déplore Antoine Coutu.

Karl Légaré, dont les enfants pratiquent le jiu-jitsu, a quant à lui dû faire jusqu’à cinq heures de route à partir de Val-d’Or pour que ses enfants puissent participer à des compétitions, ce qui implique des dépenses faramineuses pour l'hébergement.

On a coupé ailleurs pour se permettre ce luxe-là, parce qu’on s’entend que si on fait trois compétitions par année, c’est 3000 $ par année dans le budget familial, ça fait un bon trou, constate-t-il. 

Maintenant, les sportifs peuvent cependant regarder vers l’avenir avec optimisme.

Les compétitions de jiu-jitsu brésilien, ça va m’aider à garder davantage mes élèves pour le long terme, car ils vont avoir un objectif de compétition, espère l’entraîneur-chef de l’Académie SGS, David Côté. 

Il ne reste qu'à finaliser les protocoles de sécurité avec les responsables du gouvernement, soutient Steven Maclure.

On va amener ça au bureau de la ministre, qui elle, va passer par un décret ou par une loi pour permettre la compétition légale de notre sport au Québec, précise-t-il.

La ministre Isabelle Charest a refusé d’accorder une entrevue à Radio-Canada. Par courriel, son cabinet assure cependant que le dossier est prioritaire, sans confirmer d’échéancier précis. 

« Ce dossier est prioritaire pour la ministre Charest depuis le début du mandat et les travaux en ce sens vont bon train. »

— Une citation de  Cabinet de la ministre responsable du Sport, du Loisir et du Plein air

Steven Maclure indique que les circonstances sont favorables à la légalisation, grâce à une étroite collaboration de toutes les parties prenantes.

Tout va bien, tout marche bien quand on travaille ensemble, autant le gouvernement, les fonctionnaires que les représentants du sport, souligne-t-il. 

Avec les informations de Thomas Deshaies 

Vos commentaires

Veuillez noter que Radio-Canada ne cautionne pas les opinions exprimées. Vos commentaires seront modérés, et publiés s’ils respectent la nétiquette. Bonne discussion !

En cours de chargement...