La situation économique et la qualité de vie attirent les gens vers le Sud-Ouest ontarien

C'est incroyable d'être le numéro 1 [...] C'est très révélateur de ce que nous avons vécu. Il y a eu beaucoup de gens qui ont déménagé ici, se réjouit le maire de Chatham-Kent, Darrin Canniff.

Selon lui, cet engouement pour sa municipalité s’explique par de nombreux facteurs, notamment la qualité de vie et l’emploi, sans oublier un bon climat.

Le coût de la vie est le principal moteur, ajoute-t-il.

« La plupart des employeurs sont à la recherche de personnel. Si vous cherchez un emploi, vous en trouverez. Vous cherchez un endroit où habiter, vous en trouverez également. Peu importe où vous vivez à Chatham-Kent, vous êtes à 20 minutes d'un lac. »

Il explique que sa municipalité présente de nombreux avantages par rapport à d'autres villes de la province.

Vous pouvez vivre à cinq minutes de votre travail. Dans la région du Grand Toronto, beaucoup de gens font une heure de route pour se rendre au travail, fait-il remarquer.

Le pont sur la 5e Rue de la rivièreThames, à Chatham, qui aura prochainement un nouveau nom, a été construit en 1931.

Photo : Site de Chatham-Kent

Un marché immobilier attrayant

Selon le maire Canniff, un autre facteur mportant qui attire les gens à Chatham-Kent est le marché immobilier encore abordable.

Le prix de nos logements est toujours inférieur à celui de la plupart des autres villes de la province, dit-il.

Justin Charland, courtier immobilier à Chatham-Kent et à Sarnia, rappelle que le marché a considérablement ralenti et que le prix des maisons a baissé.

Il explique qu’au début de l’année 2022, presque toutes les maisons se vendaient en moyenne en sept jours tandis qu'aujourd'hui, des maisons peuvent être en vente au-delà de 30 jours avant de trouver preneur.

« En décembre 2022, on voyait une réduction des ventes de 21 % et une augmentation de 13 % des maisons offertes sur le marché dans la région. »

Il affirme qu'en 2022, le prix médian d’une maison est passé de 560 000 $ à environ 495 000 $.

On voit qu’il y a une grande réduction du prix en raison de l'augmentation des taux d'intérêt hypothécaires, explique-t-il.

M. Charland note que, dans la région, on ne voit plus d'acheteurs qui offrent 100 000 $ de plus que le prix demandé pour une maison.

Le maire Canniff croit que le secteur de la construction va continuer à connaître une certaine croissance, même si elle sera plus lente en raison des taux hypothécaires élevés.

Il y a 3 ou 4 ans à peine, constate-t-il, aucun immeuble de logements de grande taille n'avait été construit à Chatham en 30 ans. Nous en avons 10 en ce moment.

D'où viennent les nouveaux résidents?

Les clients de Justin Charland déménagent principalement d’autres coins de l'Ontario, de la Saskatchewan, de la Nouvelle-Écosse et de l’Inde.

Le maire de Chatham-Kent affirme de son côté que les nouveaux résidents de sa municipalité arrivent de partout.

Beaucoup viennent des régions du Nord de l'Ontario (Sudbury, Timmins, North Bay), du Grand Toronto, de Windsor et de London, dit-il.

J'ai parlé à des gens qui venaient de Suisse, d'Europe, ajoute-t-il.

M. Charland note également la présence d'étudiants ou de travailleurs à la recherche de maisons à louer. Selon lui, d’autres nouveaux visages dans la région sont des retraités de Toronto.

Avec les informations de Gabriel Nikundana et de CBC