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L’Ontario prêt à accepter certaines conditions si les transferts en santé augmentent

Une infirmière marche dans un couloir au service de soins intensifs de l'Hôpital Humber River de Toronto en janvier 2022.

Collectivement, les premiers ministres provinciaux et territoriaux se sont opposés au fait que des conditions soient rattachées au financement supplémentaire du fédéral.

Photo : CBC / Evan Mitsui

La Presse canadienne

Le premier ministre de l'Ontario, Doug Ford, dit qu'il est prêt à accepter certaines conditions du gouvernement fédéral si celui-ci accorde plus de financement à la province pour les soins de santé.

M. Ford dit qu'il doit y avoir de la reddition de comptes mais que la province veut également de la flexibilité dans la façon de dépenser tout argent supplémentaire versé pour les soins de santé.

Les premiers ministres provinciaux et les ministres de la Santé de tout le pays ont demandé plus d'aide au gouvernement fédéral par l'entremise du Transfert canadien en matière de santé.

Ils veulent qu'Ottawa couvre 35 % des coûts des soins de santé au pays, contre 22 % actuellement.

Toutefois, ils ont déjà déclaré en tant que groupe qu'ils ne voulaient aucune condition attachée à un éventuel financement supplémentaire.

Le premier ministre Justin Trudeau a déclaré que l'augmentation du financement ne se produira que si les provinces acceptent de réformer et d'améliorer leurs systèmes de soins de santé.

« Il doit toujours y avoir une responsabilité », a indiqué M. Ford.

« C'est donc le moindre de nos problèmes. Voulons-nous un peu de flexibilité? Oui, et je pense qu'ils sont prêts à le faire. »

M. Ford pense qu'ils parviendront à un accord avec le gouvernement fédéral.

Le bureau du ministre fédéral de la Santé, Jean-Yves Duclos, a précisé mercredi qu'il continuait de travailler avec les provinces et les territoires sur une nouvelle entente.

Jean-Yves Duclos en entrevue dans un studio de radio.

Le ministre fédéral de la Santé, Jean-Yves Duclos

Photo : Radio-Canada / Érik Chouinard

« C'est une nouvelle encourageante », a souligné la porte-parole Marie-France Proulx.

« Nous savons que nous avons encore du travail de collaboration à faire pour améliorer les soins de santé pour tous les Canadiens et cela continuera d'être notre objectif. »

Le gouvernement fédéral veut créer un système national de données sur la santé comme forme de reddition de comptes qui comprendrait des données sur la main-d'œuvre provinciale en soins de santé.

Le premier ministre du Québec, François Legault, a été particulièrement franc sur le fait de ne pas accepter de conditions sur le financement des soins de santé.

François Legault et Justin Trudeau marchent dans un corridor orné de boiseries.

François Legault et Justin Trudeau se sont rencontrés à Montréal le 20 décembre.

Photo : La Presse canadienne / Paul Chiasson

Après une rencontre avec M. Trudeau, M. Legault s'est dit « plus optimiste » quant à la conclusion d'un accord sur les soins de santé.

Les premiers ministres veulent s'asseoir en groupe avec M. Trudeau pour conclure un accord, mais M. Ford a indiqué qu'ils attendent toujours une réponse.

« J'ai appelé chaque premier ministre la semaine dernière pour parler [à M. Trudeau] de différents problèmes et nous allons continuer à frapper à la porte jusqu'à ce que le premier ministre puisse s'asseoir avec nous », a dit M. Ford.

Le premier ministre Doug Ford prononce un discours lors de l'inauguration d'un nouveau centre à l'Hôpital Michael Garron de Toronto, le 11 janvier 2023.

Le premier ministre Doug Ford

Photo : CBC / Evan Mitsui

L'augmentation du financement des soins de santé est « essentielle », selon lui.

« Nous ne pouvons pas continuer à ce rythme sans le soutien du gouvernement fédéral. »

Les hôpitaux pédiatriques dans tout le pays ont été submergés par des enfants sérieusement malades au cours des derniers mois.

En Ontario, plusieurs grands hôpitaux pédiatriques d'Ottawa, de Toronto et de London ont dû annuler des interventions chirurgicales afin de redéployer du personnel vers des unités de soins intensifs et des services d'urgence.

L'été et l'automne derniers, les services d'urgence de tout l'Ontario, tant dans les régions rurales que dans les zones urbaines, ont dû fermer pendant des heures ou pendant des jours d'affilée en raison d'une pénurie de personnel, tout particulièrement d'infirmières.

Un homme marche devant l'Hôpital SickKids.

L'Hôpital SickKids à Toronto a dû redéployer ses ressources pour faire face à la hausse de l'achalandage dans les urgences au cours des derniers mois.

Photo : Radio-Canada

L'Association médicale de l'Ontario, qui représente les médecins de toute la province, a calculé qu'il y avait un arriéré d'un million d'opérations, et ce, en partie à cause de la pandémie.

M. Ford a dit qu'il faudrait qu'il y ait plus de « centres de santé indépendants » où les chirurgiens pourraient réaliser des arthroplasties du genou et de la hanche ainsi que des opérations de la cataracte dans le but de réduire cet arriéré.

« Nous avons besoin d'installations comme celles-ci pour alléger le fardeau des hôpitaux », a conclu le premier ministre ontarien.

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