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Le Canada envoie des véhicules blindés supplémentaires en Haïti

La ministre Anand en point de presse aux côtés du premier ministre Trudeau et de ses collègues ministres Chrystia Freeland et Mélanie Joly.

La ministre de la Défense Anita Anand, accompagnée du premier ministre Justin Trudeau et de la ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly, lors d'un point de presse tenu en février 2022.

Photo : La Presse canadienne / Adrian Wyld

La Presse canadienne

Le Canada a envoyé mercredi des véhicules blindés supplémentaires en Haïti, où la crise politique et sécuritaire dure depuis des mois. Selon une source contactée par La Presse canadienne, trois véhicules ont pris la route de Port-au-Prince.

Les ministres des Affaires étrangères et de la Défense nationale, Mélanie Joly et Anita Anand, ont fait l'annonce de cet envoi par voie de communiqué.

Le nombre de véhicules envoyés n'y est pas précisé. Une source gouvernementale a toutefois indiqué à La Presse canadienne que deux véhicules du même type que ce qui a été livré en octobre ont été acheminés, de même qu'un troisième véhicule d'un autre type. La source a témoigné sous le couvert de l'anonymat, car elle n'est pas autorisée à discuter de cette question avec les médias.

Le communiqué de presse souligne que cet envoi vise à répondre à une demande formulée par Haïti. On y précise que l'acheminement est fait au moyen d'un avion militaire canadien qui est arrivé à Port-au-Prince.

Les véhicules blindés seront transférés au directeur général de la Police nationale d'Haïti, a fait savoir Ottawa.

Un important problème de gangs

Le gouvernement de Justin Trudeau espère que cet envoi aidera dans la lutte contre les violences perpétrées par des gangs à l'endroit de la population haïtienne.

Le peuple haïtien fait face, depuis les derniers mois, à une nouvelle vague de violences par des bandes armées, dont les membres perpètrent des viols répétés et des blocages empêchant la population de recevoir des services essentiels.

En plus des enjeux criants de sécurité, le pays doit actuellement composer avec une éclosion de choléra et de l'insécurité alimentaire.

Ottawa a sanctionné des membres de l'élite haïtienne qu'il considère comme responsables ou complices des violences subies par la population en Haïti. Washington est aussi allé de l'avant avec un régime de sanctions.

Le Canada envisage d'autres types d'actions pour venir en aide au peuple haïtien, précise le gouvernement.

Le premier ministre non élu Ariel Henry a réclamé une intervention militaire étrangère. Cette demande est appuyée par le secrétaire général des Nations unies, mais désapprouvée par de nombreux Haïtiens.

Le gouvernement canadien a exprimé à maintes reprises qu'il souhaite s'assurer de l'atteinte d'un consensus politique avant d'aller de l'avant avec toute forme d'intervention. Le premier ministre Justin Trudeau a aussi insisté sur l'intention d'éviter les erreurs du passé, au chapitre de l'implication internationale en Haïti.

Le Canada est intervenu militairement en Haïti en 2004, conjointement avec les États-Unis et la France, afin de faire tomber le gouvernement de Jean-Bertrand Aristide.

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