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Difficile de trouver un hôpital vétérinaire pour une urgence à Trois-Rivières

Une Trifluvienne dénonce le manque d’accès à des vétérinaires pour des urgences dans la région. La chienne du père de Lara Martin a été happée par un véhicule et trouver une clinique qui acceptait de la soigner a été laborieux.

Un vétérinaire examine un chien devant son maître.

L'Ordre des médecins vétérinaires du Québec affirme que plus de la moitié des vétérinaires souffrent de détresse due notamment à la surcharge de travail. (Archives)

Photo : iStock

Radio-Canada

Vendredi après-midi dernier, la petite Bella est entrée en collision avec un véhicule à Saint-Sylvère. Elle saignait beaucoup et il fallait intervenir rapidement, raconte Lara Martin.

Après être entrée en contact avec trois hôpitaux vétérinaires, elle s'est fait répondre que pour soigner l'animal, ce dernier devait avoir un dossier à la clinique. Or, l’animal âgé de cinq mois et demi n’était pas encore inscrit dans un établissement.

Je me disais : "ça ne se peut pas qu’il y ait personne à Trois-Rivières pour soigner un chien qui vient de se faire frapper", rapporte Lara Martin.

Finalement, la quatrième clinique qu’elle a contactée sur le territoire a accepté de soigner l’animal. Bella se porte bien aujourd’hui. Les roues lui ont déchiré la peau des deux pattes arrière et décollé la chaire de l’os des jambes, donc elle a été obligée d’avoir des greffes, [...] endormie.

Le chien couché sur un tapis avec les pattes blessées.

Le propriétaire de la petite Bella a eu peur que son animal de compagnie meure faute d'avoir accès rapidement à un hôpital vétérinaire.

Photo : Gracieuseté de Lara Martin

À la suite de cette expérience, Lara Martin peine à expliquer cette situation qu’elle juge insensée.

L'Ordre des médecins vétérinaires du Québec se dit conscient du problème, qui touche d'ailleurs toute la province.

Son président, le Dr Gaston Rioux, rappelle toutefois que les hôpitaux vétérinaires sont des entreprises privées qui ont le droit de déterminer par elles-mêmes leur offre de services, tant que le tout est bien indiqué dans les affiches et publicités. Les cliniques vétérinaires, ce sont toutes des entreprises privées, donc ça leur appartient d'établir leurs horaires et leurs disponibilités, selon le personnel disponible, affirme-t-il.

Manque de vétérinaires et épuisement

Plus de la moitié des vétérinaires sont en détresse psychologique, affirme le président de l’Ordre des médecins vétérinaires du Québec.Il affirme que la surcharge de travail est la plus grande responsable de cette situation.

Les vétérinaires ont donc de la difficulté à répondre à la demande actuelle. Ils ne refusent pas des clients de gaieté de cœur, assure la directrice clinique de l'hôpital vétérinaire Les Rivières, Annie Bazinet.

Avec la pandémie, les gens ont acheté beaucoup d’animaux, donc on a eu beaucoup de nouveaux clients, donc pour aider les vétérinaires à reprendre leur souffle, on a décidé d’offrir le service d’urgence juste pour nos clients, seulement, explique-t-elle.

L'Ordre des médecins vétérinaires du Québec affirme travailler sur des solutions telles que la télémédecine et l'arrivée de vétérinaires étrangers.

De plus, de nouvelles places pour former des vétérinaires seront bientôt disponibles au Québec. Cependant, les effets de cette mesure ne se feront pas sentir avant 2029 avec l'arrivée de la première cohorte. 

En ce moment, le programme de médecine vétérinaire à Saint-Hyacinthe accueille 96 nouveaux étudiants par année.

Avec les informations de Charles-Antoine Boulanger

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