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Un homme de 59 ans identifié comme la victime de l’attaque présumée de 8 adolescentes

La juge a par ailleurs donné les raisons pour lesquelles elle a décidé d'accorder une libération sous caution à l'une des huit accusées dans cette affaire.

Photo de Ken Lee.

Ken Lee est mort après avoir été poignardé en décembre à Toronto, selon la police.

Photo : Fournie par le Service de police de Toronto

Radio-Canada

Ken Lee, 59 ans, est la victime d'une agression mortelle survenue en décembre, selon les informations rendues publiques par la police de Toronto mardi. Huit adolescentes âgées de 13 à 16 ans sont accusées de meurtre en lien avec la mort du Torontois.

Selon la police, M. Lee a été poignardé peu après minuit le 18 décembre dernier.

L'homme, qui était alors en situation d'itinérance, a été transporté à l'hôpital, où sa mort a été constatée.

Huit adolescentes ont été arrêtées peu de temps après l'attaque présumée et font maintenant face à des accusations de meurtre au second degré.

L'une d'entre elles a été libérée sous caution en décembre.

À ce sujet, la juge de la Cour de justice de l'Ontario qui a autorisé le 29 décembre la libération sous caution de l'une des accusées a rendu mardi matin à l'oral les raisons de sa décision.

La magistrate Maria Sirivar explique que la Couronne n'a pu prouver par la prépondérance des probabilités que l'adolescente devait demeurer en détention en attendant son procès à cause du danger qu'elle représente pour le public.

Elle affirme que la loi doit mettre l'accent sur la possibilité de réinsertion sociale et que ce principe s'applique également au moment de la libération sous caution d'un accusé.

La juge ajoute qu'elle a toutefois reconnu la gravité des accusations auxquelles elle fait face, mais que les conditions de remise en liberté sont suffisamment strictes pour protéger le public et pour ne pas miner la confiance du public dans la bonne administration de la justice.

Un interdit de publication nous empêche de révéler les preuves de la Couronne dans cette affaire, mais la presse est autorisée à publier les conditions auxquelles la fille est soumise depuis sa libération il y a deux semaines.

La magistrate a expliqué qu'elle avait pris la décision en se fiant à la jurisprudence, à la Loi sur le système de justice pénale pour les mineurs et aux témoignages des deux personnes fiables, qui se sont portées garantes de sa personne, soit sa mère et l'ami de sa mère.

Des témoignages qu'elle a aussi qualifiés de crédibles.

Des conditions strictes

L'adolescente doit donc demeurer en tout temps à domicile, sauf pour une urgence médicale. Elle ne peut sortir de la résidence familiale que si elle est accompagnée de l'un de ses deux garants.

Lorsqu'elle est assignée à résidence, elle ne peut être laissée seule, mais toujours en présence de l'un de ses deux garants.

L'accès à Internet n'est possible qu'à la seule condition que ce soit pour suivre ses études en ligne. Si elle décide de fréquenter la classe en personne, elle doit être conduite à l'école le matin et ramenée le soir par l'un de ses deux garants.

Il lui sera toutefois interdit de sortir de l'école durant les pauses et récréations. L'adolescente ne pourra participer à aucune activité physique à l'extérieur de l'enceinte de son école.

Elle ne peut utiliser son téléphone cellulaire que pour appeler sa mère.

Les sept autres accusées dans cette affaire sont toujours en attente de leur enquête sur le cautionnement. Elles devront retourner au tribunal le 25 janvier.

En décembre, le meurtre de M. Lee avait créé une onde de choc dans la communauté. Plusieurs intervenants avaient alors dénoncé les violences que subissent les personnes en situation d'itinérance.

Avec des informations de Jean-Philippe Nadeau

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