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Détenu mort à Bordeaux : la famille réclame une enquête indépendante

Trois représentants de la Coalition rouge, un groupe de défense des droits civiques.

La famille et la Coalition rouge exigent une autopsie indépendante et veulent que les images vidéo, si elles existent, soient rendues publiques.

Photo : Radio-Canada / Charlotte Dumoulin

La famille et les proches d'un détenu noir mort à Noël à la prison de Bordeaux souhaitent en apprendre davantage et réclament une enquête publique sur cette affaire, qu’ils situent plus largement sur le terrain du racisme systémique.

C’est la Coalition rouge, un groupe de défense des droits civiques, qui en a formellement fait la déclaration aux médias au nom des parents de Nicous D'Andre Spring, 21 ans, mort le lendemain du jour où il aurait dû être libéré.

Publication de la vidéo de l’intervention

Elle exige également une autopsie indépendante et veut que les images vidéo, si elles existent, soient rendues publiques.

L'organisme, qui déplore le peu d’informations accessibles pour les parents, réclame par ailleurs que ce triste événement soit examiné sous la lentille du racisme systémique.

La communauté ne fait plus confiance à ces institutions, a répété Alain Babineau, directeur et responsable des dossiers du profilage racial et de la sécurité publique à la Coalition rouge.

Pour Alain Babineau, la mort de Nicous d’Andre Spring est une preuve de plus de l'existence du racisme systémique au Québec.

« Les communautés ne croient plus aux rapports venant des institutions gouvernementales. »

— Une citation de  Alain Babineau, directeur du profilage racial et de la sécurité publique à la Coalition rouge

Depuis le décès de Nicous D'Andre Spring, la Sûreté du Québec (SQ), le Bureau du coroner et le ministère de la Sécurité publique ont ouvert des enquêtes.

Toutefois, la famille, les proches de Nicous D'Andre Spring et des avocats veulent que les conclusions de l’enquête soient rendues publiques. Il pourrait s’agir d’un cas de négligence criminelle, pensent-ils.

Selon les informations dont dispose Radio-Canada, le jeune homme est mort à la suite d’une altercation avec des agents correctionnels qui lui avaient mis un masque anticrachats pour se protéger. Ces masques sont utilisés pour empêcher quelqu'un de cracher ou de mordre. Les agents auraient également utilisé du gaz poivré à au moins deux reprises pour tenter de calmer Nicous D'Andre Spring.

Celui-ci aurait ensuite été placé en cellule d’isolement. Peu de temps après, les services médicaux ont été appelés pour tenter de le réanimer.

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