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La créativité des restaurateurs pour contrer l’inflation

Une serveuse de restaurant transporte trois assiettes pleines.

Les restaurants ne sont pas épargnés par la flambée des prix des aliments. (Archives)

Photo : iStock / Denis Stankovic

Radio-Canada

L'inflation n'affecte pas seulement le contenu du panier d'épicerie des consommateurs : elle a aussi un impact dans les assiettes que servent les restaurateurs. Ils sont donc nombreux à être forcés de modifier leur menu pour composer avec la fluctuation imprévisible des prix des aliments.

Les fournisseurs des restaurants ne sont pas épargnés par l'augmentation du coût de la vie. Que ce soit pour la viande, les fruits ou les légumes, les restaurateurs doivent s'adapter à la hausse des prix des aliments et, conséquemment, adapter le contenu des assiettes offertes aux clients.

Il y a des produits qui sont plus durs à bien ajuster pour avoir un prix juste et pour garder une qualité sans surtaxer le consommateur. [...] Par exemple, pour les fraises, le prix peut tripler d’une semaine à l’autre et ensuite revenir au prix simple, explique Steven Guimond Corriveau, copropriétaire du 9 Resto Déjeuner de Rimouski.

Les prix au menu ne changent pas pour autant, assure le restaurateur. On n’est pas rendus non plus au stade de diminuer les quantités offertes dans l’assiette, ajoute-t-il.

On doit faire preuve de créativité pour trouver de nouvelles méthodes pour préparer nos plats de façon différente.

Une citation de Steven Guimond Corriveau, copropriétaire du 9 Resto Déjeuner à Rimouski
Steven Guimond Corriveau en entrevue devant le bar La P'tite Grenouille de Rimouski.

Steven Guimond Corriveau est copropriétaire du 9 Resto Déjeuner à Rimouski. (Archives)

Photo : Radio-Canada

Jusqu'où les consommateurs vont-ils suivre?

L'association Restauration Québec estime que les restaurateurs disposent de nombreux outils pour combattre la flambée des prix. On peut magasiner ses pièces et ses coupes de viande, qui peuvent être un peu moins nobles, utiliser des produits de substitution ou encore augmenter le coût des repas, fait valoir le vice-président aux affaires publiques et gouvernementales de cette association, Martin Vézina.

Ces mesures destinées à éponger la hausse du coût des aliments ont leurs limites auprès des clients, croit M. Vézina. Là, ça va bien, le consommateur suit et accepte ces hausses de prix, mais jusqu'où va-t-il les accepter? se demande-t-il.

Si l’inflation poursuit à son rythme actuel, Martin Vézina présume que les restaurateurs ne seront plus capables de refiler ces hausses aux consommateurs parce que ceux-ci ne voudront plus payer des repas à des prix exorbitants. Qu’est-ce qu’on va faire, ensuite? Est-ce qu’on va baisser l’achalandage dans les établissements? se questionne-t-il.

Heureusement, les restaurateurs ne sont pas rendus au point de fermer leurs établissements en raison de l’inflation, dit-il. Ceux qui fermeraient, ce serait plutôt ceux qui ont encore des dettes liées au cycle de fermetures vécu pendant la pandémie en plus de la baisse d’achalandage importante causée par l’inflation, précise Martin Vézina.

Un cuisinier dispose d'appétissants légumes dans une assiette.

De nombreux restaurants augmentent leurs prix, rapetissent leurs menus et réduisent leurs heures d'ouverture afin de survivre à l'inflation. (Archives)

Photo : iStock

La hausse des prix sur les menus devrait atteindre des taux moyens au Québec en 2023, selon le directeur du Laboratoire de science en éthique agroalimentaire de l'Université Dalhousie à Halifax, Sylvain Charlebois.

Il justifie cette prédiction par le degré élevé de concurrence entre les restaurateurs pour attirer la clientèle chez eux. Les gens sont de plus en plus à l'aise à l'idée de rester à la maison, puis le service de livraison offre beaucoup plus de choix virtuels de restaurants, explique-t-il.

Il avance aussi que la flambée des prix pourrait se stabiliser, mais pas immédiatement. Sylvain Charlebois s’attend d'abord à des hausses plus importantes d’ici juillet.

D’après le reportage de Sophie Martin

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