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Un salon de coiffure spécialisé dans les cheveux frisés et les extensions à Rimouski

Nayla Anastasia Tong se fait sécher les cheveux.

Nayla Anastasia Tong se fait sécher les cheveux.

Photo : Radio-Canada / Lysbertte Cerné

Trouver des produits et des spécialistes pour prendre soin de ses cheveux peut être ardu pour les femmes de la diversité qui habitent dans l'Est-du-Québec. Depuis quelques mois, à Rimouski, un salon de coiffure spécialisé tente de répondre à la demande de cette clientèle.

Florence Gouamemé est coiffeuse et esthéticienne dans la nouvelle section cosmétique du Marché du monde. Depuis quelques mois, elle constate une forte demande de la part de la clientèle qui est de tout genre et de toutes origines.

Une boutique de produits pour cheveux.

Florence Gouamemé montre les différentes extensions pour cheveux disponibles.

Photo : Radio-Canada / Lysbertte Cerné

« Moi, je suis spécialisée en tresses africaines [...] mais aussi en coiffure québécoise. »

— Une citation de  Florence Gouamemé, coiffeuse et esthéticienne

Dans son salon, l’ambiance est décontractée, les hommes et femmes entrent et sortent à la recherche de produits ou pour se faire conseiller.

Avant l'ouverture de cette boutique, les personnes aux cheveux rebelles ou frisés devaient parfois parcourir plusieurs centaines de kilomètres pour trouver leurs produits préférés.

Ce lieu inclusif accueille des personnes comme Sonia Côté qui a conduit plus d'une heure pour venir se faire poser des extensions.

« Moi, je demeure en Gaspésie et il n’y a personne qui fait du tressage. Des extensions, il n’y en a pas! »

— Une citation de  Sonia Côté
Une femme qui se fait poser des extensions de cheveux.

Sania Côté fait plusieurs kilomètres de route de la Gaspésie pour se faire coiffer au salon de Rimouski.

Photo : Radio-Canada / Lysbertte Cerné

Lorsque faire la route n’est pas envisageable, elle se tourne alors vers les achats en ligne.

Parcours du combattant

Lors de son voyage à la Réunion, Nayla Anastasia Tong s'est assurée de rapporter des produits trouvés dans une boutique spécialisée pour les rallonges et pour les tresses.

Des cheveux vue de dos.

Les cheveux frisés de Nayla Anastasia Tong

Photo : Radio-Canada / Lysbertte Cerné

C’est également le cas de Tatiana Miath qui a rapporté des produits dans ses bagages lors de son arrivée à Rimouski il y a deux ans. Originaire de la Guadeloupe, ce fut tout un défi de réussir à trouver des produits adaptés à ses cheveux et aux cheveux de ses filles.

On m’avait prévenu de la difficulté à trouver des produits pour nos cheveux, raconte-t-elle. Moi, j’ai les cheveux avec des frisures serrés, des dreadlocks. Mes filles qui sont métissées ont des cheveux un peu moins frisés, mais avec beaucoup d'entretien.

Lorsqu'une personne possède des cheveux frisés serrés, elle doit apprendre rapidement à faire ces soins capillaires.

Nayla Anastasia Tong se fait laver les cheveux.

Nayla Anastasia Tong se fait laver les cheveux.

Photo : Radio-Canada / Lysbertte Cerné

« Par exemple, je ne peux pas les brosser à sec parce que sinon, cela fait une texture très crépue. »

— Une citation de  Nayla Anastasia Tong

Il faut posséder le doigté pour démêler les cheveux et les hydrater davantage parce que ce type de cheveu a tendance à être plus sec et moins gras.

Nayla Anastasia Tong se fait mettre du lisser les cheveux.

Nayla Anastasia Tong se fait lisser les cheveux.

Photo : Radio-Canada / Lysbertte Cerné

« On a les crèmes pour faire briller les cheveux, pour faciliter le peignage, le coiffage, on a aussi des beurres de karité, des beurres de cacao pour l'entretien des cheveux. »

— Une citation de  Florence Gouamemé

Les origines ne déterminent pas toujours la texture et les caractéristiques capillaires d'une personne. Dans une même famille, ce qui fonctionne sur les cheveux d’un, ne fonctionne pas nécessairement sur les cheveux de l’autre.

Les enfants de Tatiana sont métisses. La personnalité rebelle de leurs cheveux donne beaucoup de fil à retordre aux coiffeurs de la région. Après plusieurs essais infructueux, elle doit donc s’en occuper elle-même, ce qui représente un défi.

Trois femmes.

Tatiana Miath, sa fille Émilie-Rose Vitkauskas ainsi qu'une amie Maeva Vincent. Elles ont toutes des types de cheveux différentes.

Photo : Radio-Canada / Lysbertte Cerné

Les produits capillaires spécialisés sont importants pour beaucoup de communautés. Tatiana Miath utilise de deux à trois bouteilles de revitalisant par mois pour hydrater les cheveux de sa famille. Avec des produits non ciblés, elle aurait besoin de plus de bouteilles.

Pour plusieurs clientes du nouveau salon rimouskois, il en faudrait davantage pour répondre aux différents besoins des personnes issues des communautés ou qui souhaitent avoir une coiffe différente.

En attendant que l'offre se bonifie dans l’Est-du-Québec, des personnes de différentes origines ont créé une chaîne de solidarité afin de prendre soin de leur coiffure.

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