Faute de personnel, l’hôpital de Dolbeau-Mistassini réoriente ses soins intensifs

Les patients nécessitant des soins intensifs à l'hôpital de Dolbeau-Mistassini seront réorientés vers les hôpitaux de Roberval, Jonquière et Alma jusqu'au 10 janvier. C'est d'ailleurs le cas depuis le 29 décembre en raison de la fermeture de l'unité, faute de personnel.

La présidente régionale de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), Julie Boivin, dénonce les fermetures répétées de certains départements à Dolbeau-Mistassini, mais aussi à Roberval.

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Le haut du Lac pourrait très bien avoir des horaires de travail à quatre jours, et là, on nomme juste un exemple. Ça pourrait être autre chose. Il y a de l’autogestion des horaires qui a été instaurée et qui pourrait [être faite] là-bas. Il y a des solutions pour attirer les gens. Mais il faut les déployer rapidement pour combler ce déficit de main-d'œuvre, a-t-elle expliqué.

Conditions de travail

Selon elle, les conditions de travail sont beaucoup moins attrayantes dans ces secteurs depuis la création du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Elle invite d'ailleurs l'organisation à déployer des efforts pour renverser cette tendance.

Par courriel, le CIUSSS indique que des efforts ont été déployés dans les derniers mois pour pallier les problèmes de pénurie, notamment en tenant des activités de recrutement dans les centres commerciaux.

Les besoins en main-d’œuvre sont toujours plus difficiles à combler dans le haut du Lac, et c’est une réalité avec laquelle nous devons composer, à l’instar d’autres employeurs du secteur. Des efforts de recrutement sont donc faits en continu pour nous permettre de recruter le plus possible à court, moyen et long terme , a-t-il indiqué l’organisation.

Le maire déçu

De son côté, le maire de Dolbeau-Mistassini, André Guy, déplore que le CIUSSS n’ait pas avisé la Ville de cette situation. Il se dit par ailleurs déçu parce que cette fermeture n’est pas un cas isolé selon lui.

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Il estime que l'hôpital a tout ce qu'il faut pour attirer des employés dans l'établissement en plus d’appareils hautement technologiques. Le nouveau bloc opératoire doit aussi voir le jour d'ici 2024.

André Guy espère que l'embauche de directeurs de proximité en décembre dernier, souhaitée par le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, donnera plus de latitude aux établissements.

[Le ministre] l’a dit encore dernièrement dans les différents médias, qu’il allait déposer en 2023 [sa réforme] et qu’elle allait être prioritaire au niveau du gouvernement caquiste. Donc j’ai espoir qu’on reprendra un peu plus de pouvoir, a-t-il expliqué en entrevue à Radio-Canada.