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L’élève à l’origine de la Journée de la jupe à rubans fait la fierté de sa communauté

Isabella Kulak portant une jupe à rubans qu'elle a fabriquée elle-même.

Isabella Kulak portant une jupe à rubans, qu'elle a confectionnée elle-même.

Photo :  Lana Kulak

Radio-Canada

Farrah Sanderson est fière de sa nièce, Isabella Kulak, l'élève à l’origine de la Journée nationale de la jupe à rubans, célébrée le 4 janvier. Cette dernière avait été réprimandée pour avoir porté cette jupe à l'école, dans le sud de la Saskatchewan, en 2020.

Ce jour-là, Isabella Kulak a subi les commentaires désobligeants d'un membre du personnel de son école au sujet de sa jupe à rubans, qu'elle portait lors d'un événement scolaire.

Isabella Kulak, qui avait 10 ans, était fière de porter cette jupe et voulait représenter ses traditions ojibways, mais elle s'est sentie honteuse ce jour-là.

La robe avait été fabriquée à la main par sa tante, Farrah Sanderson, avec des couleurs et des motifs floraux qui représentent leur culture.

La plupart du temps, lorsqu'une injustice se produit, les enfants se taisent. Mais Isabella a attiré notre attention, elle nous a dit qu'elle savait que c'était mal, raconte Farrah Sanderson.

Farrah Sanderson dit qu'elle est fière de sa nièce qui, ce jour-là, a osé se lever et s'exprimer.

En ce 4 janvier, la tante et la nièce célèbrent l'événement au Complexe éducatif Chief Gabriel Cote, qui accueille des activités destinées à mettre en valeur la culture et la fierté autochtones.

Cette célébration n'est pas l'apanage des seules communautés autochtones. En effet, des personnes non autochtones comme Lianne Nekrasoff s'y investissent aussi.

Mme Nekrasoff indique que sa famille fêtera cette journée en portant ses jupes et en se promenant dans le centre commercial Cornwall Mall de Regina.

Mme Nekrasoff, qui n'est pas Autochtone, a trois petits-enfants, membres de la Première Nation de Cowessess, qui ont reçu des jupes de leur grand-mère maternelle, Deena Ryder.

C'est une façon pour elles de représenter leur culture et de se sentir fières, dit Mme Nekrasoff. Cela montre la force et l'autonomisation des femmes au sein de leur culture.

Elle ajoute qu'elle portera une jupe avec elles pour leur montrer qu'elles doivent être fières de leur tenue culturelle.

Elle dit que l'année prochaine devrait être marquée par un plus grand nombre d'événements célébrant cette journée, appelant les non-Autochtones à contribuer à l’atteinte de cet objectif par tous les moyens possible.

C'est à nous, les non-Autochtones, d'organiser une célébration de ces jupes à rubans et de ce qu'elles signifient pour la communauté des Premières Nations, et d'écouter leurs histoires, déclare-t-elle.

La jupe à rubans a une signification différente pour chaque personne qui la porte, mais pour beaucoup, elle est un symbole de résilience.

Dans les années 1800, certaines cérémonies autochtones ainsi que les vêtements et les objets de cérémonie qui y sont associés ont été interdits par le gouvernement canadien en vertu de ce qu'on appelait la loi Potlatch.

Ces cérémonies ne sont redevenues légales qu'en 1951.

La Journée nationale de la jupe à rubans a lieu mercredi pour la première fois en vertu d'un projet de loi qui a reçu la sanction royale le mois dernier. Cette loi est entre autres une initiative de la sénatrice du Manitoba Mary Jane McCallum, elle-même d’origine crie.

Avec les informations de Louise BigEagle

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