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Quels sont les risques réels de la réouverture de la Chine?

Deux jeunes marchent dans l'aérogare avec leurs valises, tandis que des gens font la file en arrière

Des voyageurs se préparent à l'enregistrement à l'aéroport de Hong Kong, le 28 décembre. Le Japon, destination phare des touristes chinois, a restreint des vols directs avec Hong Kong après la levée des contraintes sanitaires.

Photo : Getty Images / PETER PARKS

Radio-Canada

Plusieurs pays se préparent, si ce n'est pas déjà fait, à imposer de nouvelles restrictions aux voyageurs en provenance de Chine. L’abandon par ce pays de sa politique « zéro COVID », malgré une flambée de cas à l’échelle du pays, pourrait-il aggraver de nouveau la situation sur le front de la pandémie? Une experte fait le point.

Après trois ans de contraintes sanitaires, cette réouverture au monde suscite la joie en Chine, mais la crainte à l’étranger.

Les risques d’un nouveau foyer de contamination sont bien réels, a indiqué la Dre Caroline Quach, microbiologiste-infectiologue au Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine, en entrevue à Radio-Canada.

Compte tenu des restrictions mises en place depuis le début de la pandémie, de la faible couverture vaccinale et du fait que le vaccin qui a été utilisé en Chine a une efficacité moindre que les vaccins à ARN messager utilisés, entre autres, au Canada, c’est sûr qu’on est à risque d’avoir une explosion de cas, a précisé la Dre Quach.

Qui dit augmentation de cas, dit risque de nouveaux variants. Déjà, explique la microbiologiste-infectiologue, on voit des sous-variants d’Omicron se propager en Chine plus rapidement qu’ailleurs.

Quand il y a un endroit où il y a énormément de transmission, il y a toujours ce risque-là, d’autant plus qu’on ne sait pas trop ce que la Chine fait en termes de suivi, de séquençage, de ses virus.

« Est-ce qu’on saurait s’il y avait un nouveau variant préoccupant? Probablement. Avec combien de jours de retard? Aucune idée. »

— Une citation de  Dre Caroline Quach, responsable de l’unité de prévention et contrôle des infections au CHU Sainte-Justine.

C’est pour limiter le risque de voir les cas de COVID-19 augmenter à nouveau que l’Italie, le Japon, l'Inde et la Malaisie et Taïwan ont annoncé cette semaine l’imposition de tests moléculaires aux touristes venant de Chine.

Les États-Unis ont annoncé qu'ils feraient de même à partir du 5 janvier. La France l’envisage également, tandis que le Canada n’a encore annoncé sa position sur la question.

La communauté internationale est de plus en plus préoccupée par les poussées actuelles de COVID-19 en Chine et par le manque de données transparentes, notamment de données sur les séquences génomiques virales, communiquées par la RPC, ont déclaré des responsables américains à l’AFP, sous couvert d'anonymat.

Le retour des tests PCR?

Diverses cabines avec des voyageurs qui passent un test.

Pendant des mois, les voyageurs arrivant aux aéroports canadiens devaient subir un test de dépistage de la COVID-19. La mesure a été suspendue le 1er octobre.

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

Mais l’imposition de ces tests serait-elle vraiment utile pour empêcher l’entrée de nouveaux variants au pays?

La Dre Quach est loin d’en être convaincue. Souvent, quand on essaie d'imposer des restrictions aux frontières, il est trop tard; le variant est déjà sur le territoire et il se transmet déjà, explique-t-elle.

D’une part, parce que plusieurs personnes infectées peuvent passer entre les mailles du filet si elles sont asymptomatiques et, d’autre part, parce qu’elles pourraient arriver autrement que par un vol direct en provenance de Chine.

« C’est très difficile avec les variants Omicron de complètement fermer la passoire. Le variant est tellement transmissible et tellement capable d'échapper à l'immunité naturelle et à l’immunité des vaccins, qu’on peut quand même être infecté. Ce qu’on veut, c’est de ne pas avoir de complications majeures, d’hospitalisations et de décès. »

— Une citation de  Dre Caroline Quach, responsable de l’unité de prévention et contrôle des infections au CHU Sainte-Justine

C’est pour cela que la microbiologiste recommande plutôt aux Canadiens de s’assurer d’être bien protégés, en ayant reçu leurs vaccins et leur dose de rappel.

Selon les CDC (Nouvelle fenêtre), avoir une vaccination à jour réduit de 50 % les chances de développer une forme sévère de la maladie.

Avec les informations de Agence France-Presse

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