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Après 50 ans de carrière, le sculpteur sur glace Don Greer range ses outils

Don Greer devant sa sculpture Snoopy en décembre 2022.

Pour certaines grandes œuvres, Don Greer utilise une échelle posée sur un terrain glacé.

Photo : Radio-Canada / Kendall Latimer

Radio-Canada

Sculpteur sur glace œuvrant à Saskatoon depuis 50 ans, Don Greer prend sa retraite. Âgé de 70 ans, il présentera sa dernière création lors du plus important festival d'hiver de la Saskatchewan, le Nutiren Wintershines de Saskatoon, qui aura lieu du 18 au 25 février 2023.

C'est doux-amer, admet Don Greer. Ça va me manquer, mais parfois, il faut se dire qu'on en a assez fait.

Tout a commencé en 1971, alors que Don Greer venait de terminer ses études secondaires. En décorant la maison pour Noël avec son père, il a eu l'idée de créer un château de neige et de glace, avec le père Noël et les rennes au-dessus.

Mais un élément essentiel manquait à la structure. Il a alors sorti un grillage à poules de la cave, l'a assemblé pour former un mât de deux mètres de haut et a placé des lumières rouges à l'intérieur avant de le recouvrir de glace.

C'était le pôle Nord!, raconte-t-il.

Don Greer façonne sa sculpture de glace dans sa cour avant sur King Crescent.

Selon Don Greer, une fois le squelette d'une sculpture terminé, il l'installe à l'extérieur et attend qu'il fasse froid pour le tremper dans l'eau, formant ainsi la structure de glace.

Photo : Radio-Canada / Kendall Latimer

Depuis lors, la plupart de ses œuvres mettent en scène des crèches traditionnelles. Cette année, il a également installé des œuvres élaborées et complexes à l’église luthérienne de la Résurrection à Saskatoon, où on peut voir un ange de 15 pieds, des moutons et des bergers. Il a de plus réalisé une grande crèche et à la cathédrale St. Paul's.

Pour cet artiste, l'idée d'une œuvre est mûrie et germée avant sa transposition sur glace. Quand un sculpteur regarde le support avec lequel il travaille, il voit l'image dans ce qu'il essaie de faire avant même d'y poser un ciseau, explique cet architecte à la retraite.

Une fois le squelette d'une œuvre terminé, il l'installe à l'extérieur et attend qu'il fasse froid pour le tremper dans l'eau, formant ainsi la structure de glace.

Don Greer en train de sculpter.

Pour Don Greer, l'idée d'une œuvre est mûrie et germée avant sa transposition sur glace.

Photo : Radio-Canada / Kendall Latimer

L'admiration des visiteurs, sa satisfaction

Son avant-dernière sculpture montre le célèbre pilote de chasse Manfred von Richthofen, surnommé Le Baron rouge, poursuivant le chien Snoopy, un personnage de bande dessinée créé par Charles Schulz. Cette œuvre sera la dernière qu’on pourra voir exposée dans sa cour, devant sa maison.

Selon Don Meister, membre de l'Église luthérienne de la Résurrection et ami de Don Greer, ces sculptures ont apporté de la joie à la communauté.

Don Greer dit d'ailleurs qu'il garde un excellent souvenir de ses visiteurs. C'est ce qui fait que tout cela vaut la peine, lorsque les gens viennent nous saluer et nous dire combien ils aiment notre travail, dit-il.

« Quand c'est fondu, c'est parti. »

— Une citation de  Don Greer, sculpteur sur glace

Le travail peut être dangereux, nécessitant de longues heures de labeur dans des conditions de froid terrible. Pour certaines grandes œuvres, Don Greer utilise une échelle posée sur un terrain glacé.

Malgré les conditions souvent difficiles dans lesquelles se pratique la sculpture sur glace, Don Meister est sceptique quant à la décision de son ami d'accrocher ses outils, même s'il comprend ses raisons. C'était presque une obsession pour lui et je pense qu'il va être très difficile d'arrêter, dit-il.

« C'est une décision intelligente de sa part, mais oh! là là, son travail va nous manquer. »

— Une citation de  Don Meister

La toute dernière œuvre de Don Greer sera réalisée dans le cadre du prochain festival Nutiren Wintershines de Saskatoon, le plus important festival d'hiver de la Saskatchewan. Après, il espère reprendre son rôle d'entraîneur de curling.

Mon objectif est de ranger les ciseaux et de raccrocher les boyaux d'arrosage, conclut le futur retraité.

Avec les informations de Kendall Latimer

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