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Voyageurs cherchant vol : Sunwing se défend et Air Canada se déresponsabilise

Pendant que des touristes canadiens au Mexique tentent de rentrer au pays, à l'aéroport Montréal-Trudeau, les annulations des derniers jours continuent de perturber les plans de certains voyageurs.

Des gens attendent des autobus avec leurs bagages, certains dorment par terre.

Plusieurs clients de Sunwing au Mexique ne savent toujours pas quand ils pourront revenir au Canada.

Photo : La Presse canadienne / Hina Itsaso

Radio-Canada

La compagnie Sunwing se défend de ne pas en faire assez pour venir en aide aux passagers bloqués depuis plusieurs jours au Mexique à la suite de l’annulation de leur vol de retour au Canada.

Dans une série de tweets publiés mardi matin, l’entreprise soutient que [ses] équipes continuent de travailler proactivement sans relâche avec plusieurs compagnies aériennes partenaires pour affréter des avions et ramener les clients à la maison.

Elle affirme avoir déjà effectué deux vols de récupération et en avoir planifié huit autres d’ici le 30 décembre. Elle invite également les passagers qui sont au Mexique à réserver un vol de retour avec un autre transporteur, s’ils le désirent, et à soumettre ensuite une demande d’indemnisation pour leur vol de retour de Sunwing non utilisé.

Sunwing ajoute qu’elle communiquera les informations supplémentaires aux passagers au moyen de notifications d’alertes de vol et par l’intermédiaire de représentants sur place.

Des dizaines de Canadiens sont bloqués au Mexique depuis plusieurs jours, à la suite de l’annulation de leur vol de retour au pays à cause des mauvaises conditions météorologiques.

Certains se plaignent d’avoir été déplacés d’un hôtel à l'autre, d’avoir dû dormir par terre à l’aéroport et de n’avoir rien reçu à boire ou à manger, en plus de recevoir des messages contradictoires de Sunwing.

Ils déplorent le manque de professionnalisme du transporteur aérien, qui n'assure aucun suivi de leur situation.

Les droits des passagers

Concernant les retards et les annulations de vols, les compagnies aériennes ont des obligations envers leurs clients, selon les règles de l’Office des transports du Canada.

Les compagnies aériennes doivent effectuer une réservation pour les passagers sur un vol vers leur destination dans les 48 heures suivant leur heure de départ initiale. Si la compagnie aérienne d'origine ne peut pas effectuer le vol, elle doit effectuer une réservation sur une compagnie aérienne concurrente.

Cependant les règles n'exigent pas que les compagnies aériennes couvrent les frais d'hébergement, de nourriture ou de voyage des passagers retardés à destination et en provenance des aéroports pendant qu'ils attendent d’être pris en charge sur un nouveau vol.

Le supplice est loin d’être terminé à l’aéroport Trudeau

La situation n’est guère plus rose pour des voyageurs qui attendent depuis plusieurs jours à l’aéroport Trudeau de pouvoir partir, eux aussi.

Même si la plupart des avions ont réussi à décoller en dépit des retards, les annulations des derniers jours continuent de perturber les plans de certains voyageurs.

Photo de plusieurs jeunes à l'aéroport où ils sont bloqués depuis le 23 décembre.

Plus de 40 jeunes sont bloqués depuis vendredi à l'aéroport Montréal-Trudeau.

Photo : Radio-Canada / Alexis Tremblay

Un groupe de 42 jeunes qui devait se rendre à Hawaï le 23 décembre avec Air Canada attend toujours, quatre jours plus tard, de savoir quand ils pourront enfin commencer leur voyage.

Leur vol a été annulé et, depuis, les différents départements d’Air Canada se renvoient la balle, explique le propriétaire de l'entreprise SN Hawaii, Jonathan Trottier St-Pierre.

Ils disent : on ne peut pas toucher à votre réservation, c’est le département des réservations qu’il faut appeler. Mais il n'y a personne qu’on est capables de rejoindre au département des réservations. Il n'y a pas de ligne directe pour appeler quelqu'un, c'est par courriel. Et il n'y a personne qui peut toucher à notre réservation de groupe.

En attendant de pouvoir s'envoler et afin d’être prêts dans les plus brefs délais, les jeunes dorment dans l’aérogare. Selon la politique d’Air Canada, puisque Montréal est leur point de départ, ils ne reçoivent aucune nourriture et ne sont pas logés à l’hôtel, explique M. Trottier St-Pierre.

L’organisateur garde néanmoins le moral. Au micro de Tout un matin, il a expliqué qu’à défaut d’un vol commun, les sauveteurs ont commencé à partir hier par petits groupes.

« On a trouvé hier la personne miracle chez Air Canada, qui est capable de ''bypasser'' certains de leurs systèmes, et on a commencé à faire les départs, mais c’est vraiment au compte-gouttes. »

— Une citation de  Jonathan Trottier St-Pierre, propriétaire de SN Hawaii,

Air Canada n’a pas répondu aux demandes d’entrevue.

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