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L’industrie forestière accueille de mieux en mieux les femmes

Un fardier chargé de bois circule sur une route forestière.

L'iniquité salariale, les congés parentaux, l’accès aux postes de gestion sont quelques-uns des obstacles auxquels les femmes doivent encore faire face dans l'industrie forestière (archive).

Photo : Radio-Canada / Anne-Marie Yvon

Radio-Canada

La foresterie reste un milieu traditionnellement masculin, mais les femmes y sont de plus en plus présentes. Bien que ces dernières années, le nombre d’étudiantes inscrites au programme de Conduite de machinerie lourde en voirie forestière du Centre de formation professionnelle de l’Estuaire, à Forestville, reste plutôt stable, l’accueil réservé aux jeunes femmes évolue.

Il n’est pas rare de voir une seule femme assise sur les bancs d’école dans les classes du programme de Conduite de machinerie lourde en voirie forestière. Depuis les huit dernières années, le programme accueille en moyenne 5 % de femmes dans ses classes par an.

Par exemple, en 2022, sept femmes ont suivi les cours en compagnie de 133 hommes.

Pour deux étudiantes du DEP en Conduite de machinerie lourde en voirie forestière, Kathleen Ross et Alexandra Savard-Robinson, ces statistiques n’ont rien de décourageant.

L'étudiante en conduite de machinerie lourde en voirie forestière,  Kathleen Ross, en action dans un simulateur de conduite de machinerie lourde.

L'étudiante en conduite de machinerie lourde en voirie forestière, Kathleen Ross

Photo : Radio-Canada

Une femme a autant sa place qu’un homme dans n’importe quel métier. Il s’agit juste de faire sa place et de laisser tomber les critiques surtout. Il ne faut pas se laisser marcher sur les pieds.

Une citation de Kathleen Ross et Alexandra Savard-Robinson, étudiantes

L'enseignante au Centre de formation professionnelle de l’Estuaire Hélène Lepage est dans le domaine depuis une vingtaine d’années et enseigne depuis 11 ans. Au fil des ans, elle remarque une stabilité dans le nombre d’étudiantes inscrites au programme.

L'enseignante au Centre de formation professionnelle de l’Estuaire, Hélène Lepage, devant un tableau blanc.

L'enseignante au Centre de formation professionnelle de l’Estuaire Hélène Lepage

Photo : Radio-Canada / Camille Lacroix

Ça n’augmente pas, ça ne diminue pas. C’est pas mal la stabilité qu’on a. Là où on constate un changement, c’est dans l’acceptation de la présence des femmes.

Une citation de Hélène Lepage, enseignante au Centre de formation professionnelle de l'Estuaire

L'enseignante remarque que les mentalités changent. Quand j’ai commencé dans ce domaine-là, j’étais la seule fille dans le bois dans un grand campement forestier rempli d'hommes, à part la cuisinière, qui était une femme aussi; mais dans le métier, j’étais la seule qui faisait ça, raconte Hélène Lepage.

Des pupitres dans une salle de classe.

En 2022, sept femmes ont suivi les cours de conduite de machinerie lourde en voirie forestière, en compagnie de 133 hommes (archives).

Photo : Shutterstock / Tobias Arhelger

La contremaître spécialisée au Centre de formation professionnelle Audrey Labonté ajoute que tout est une question d’intégration.

Il y a toujours un jugement quand c’est une femme, mais maintenant c’est un peu moins pire avec les dénonciations. Je trouve que la femme a beaucoup plus de place. C’est de savoir s’intégrer et de les intégrer dans le domaine, affirme-t-elle.

Ces femmes peuvent ainsi servir de modèle pour réduire le fossé des inégalités en foresterie.

L'étudiante en conduite de machinerie lourde en voirie forestière,  Alexandra Savard-Robinson, devant des véhicules lourds.

L'étudiante en conduite de machinerie lourde en voirie forestière, Alexandra Savard-Robinson

Photo : Radio-Canada / Camille Lacroix

J’ai toujours aimé les grosses machines. Et ma meilleure amie a fait son cours l’hiver passé et ça m’a donné le goût de faire mon cours là-dedans, confie l'étudiante Alexandra Savard-Robinson.

Si le milieu est plus accueillant, l'iniquité salariale, les congés parentaux, l’accès aux postes de gestion sont en revanche quelques-uns des obstacles auxquels les femmes doivent encore faire face une fois sur le marché du travail dans l'industrie de la foresterie.

D'après le reportage de Camille Lacroix

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