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Corps de police : une décision de la Cour d’appel donne espoir à Lac-Simon

Des agents du Service de police de Lac-Simon.

Selon la cheffe Adrienne Jérôme, le Service de police de Lac-Simon est déficitaire de 800 000 $. (Archives)

Photo : Radio-Canada / Sandra Ataman

La cheffe de la communauté algonquine de Lac-Simon, Adrienne Jérôme, se réjouit d'un récent jugement de la Cour d'appel du Québec concernant les corps de police autochtones.

La Cour donne raison à la communauté de Mashteuiatsh, au Lac-Saint-Jean, qui réclamait 1,6 million de dollars à Québec et à Ottawa pour combler le déficit accumulé de son service de police de 2013 à 2017.

Dans ce jugement, la Cour somme aussi les gouvernements fédéral et provinciaux de mettre fin au sous-financement chronique des corps de police autochtones.

Adrienne Jérôme précise que son corps de police est déficitaire de plus de 800 000 $ et estime que sa communauté devrait recevoir un dédommagement des deux ordres de gouvernement à la suite de ce jugement.

Des moyens limités

La cheffe de Lac-Simon ajoute que sa communauté n'a pas droit à la même sécurité que les non-Autochtones présentement, puisqu'il faut souvent limiter la présence policière pour une question d'argent.

« On va pouvoir mieux respirer avec notre corps de police. Il fallait faire des pirouettes. On n'était même pas capables d’offrir un service de sécurité pour tout le monde, car on n'avait pas l’argent pour [cela]. »

— Une citation de  Adrienne Jérôme, cheffe de Lac-Simon
Adrienne Jérôme accorde une entrevue dans une salle de conférence.

La cheffe de la communauté de Lac-Simon, Adrienne Jérôme (Archives)

Photo : Radio-Canada / Émélie Rivard-Boudreau

Mme Jérôme ajoute que les policiers autochtones méritent aussi d’être mieux payés.

Ce n'est pas parce qu’on ne veut pas mieux les payer, c’est parce qu’on n'a pas les moyens. On doit augmenter les salaires. Nos policiers ont le droit d’avoir un salaire juste et équitable, comme tous les policiers. Ils ne sont pas différents, c’est la même formation, fait-elle remarquer.

Une cheffe sur son départ

Rappelons par ailleurs qu'Adrienne Jérôme prépare son départ comme cheffe de la communauté de Lac-Simon, et elle quittera son poste le 15 février. Elle affirme partir avec le sentiment du devoir accompli.

On dirait que je me sens libérée. J’ai sacrifié ma vie, j’ai sacrifié ma famille, sacrifié mes activités. Je me donne le droit de vivre, j’ai fait un gros travail dans ma communauté et je suis fière de mon travail, confie-t-elle.

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