•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Les sables bitumineux rateront la prochaine cible de réduction des GES « de 5 à 10 ans »

La production de pétrole à partir des sables bitumineux génère 11 % des GES du Canada.

Une installation d'extraction de sables bitumineux près de la ville de Fort McMurray, en Alberta.

Une installation d'extraction de sables bitumineux près de la ville de Fort McMurray, en Alberta. En 2019, une étude de l'Institut canadien de la recherche énergétique indique que l'industrie pétrolière et gazière pourrait économiser des milliards de dollars, si les gouvernements mettaient en œuvre des mesures de réduction des émissions au lieu de simplement exiger des réductions à chaque source émettrice.

Photo : The Canadian Press / JASON FRANSON

Radio-Canada

Les exploitants des sables bitumineux ne pourront pas atteindre la cible de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 2030 avant 2035, au moins, selon l'Alliance nouvelles voies, un groupe qui les représente.

En anticipant cette éventualité, Steven Guilbeault, ministre fédéral de l'Environnement et du Changement climatique, avait déjà dit en juillet que l’industrie pétrolière et gazière pourrait bénéficier d'un délai supplémentaire.

Ottawa impose à l'industrie pétrolière et gazière de réduire ses émissions de gaz à effets de serre de 42 % sous les niveaux de 2019 d'ici 2030.

Il faudra cinq à dix ans pour atteindre ces objectifs, soutient Kendall Dilling, le président de l’Alliance nouvelles voies, dont le mandat est de guider les producteurs vers la carboneutralité en 2050.

La production de pétrole à partir des sables bitumineux génère 70 millions de tonnes de GES par an, ce qui représente 11 % de cette pollution au Canada. Ottawa compte imposer un plafonnement des émissions en 2023.

Alliance nouvelles voies s’est engagée à réduire les émissions des sables bitumineux de 22 mégatonnes d’ici 2030 en misant sur un grand centre de captage et stockage du carbone (CSC) à Cold Lake. Or l’échéancier de sa construction semble être menacé en raison de la longueur des discussions en cours entre les pouvoirs publics et l’industrie, selon Kendall Dilling.

Afin de respecter l'objectif de 2030, nous devons mettre en place le cadre fiscal et la réglementation nécessaires durant le premier semestre de 2023. Si nous prenons plus de temps, l'atteinte de cet objectif sera un véritable défi, dit-il.

Schéma représentant le cycle de captage, de stockage et de réutilisation du carbone

Le gouvernement canadien illustre les différentes manières d'intégrer le captage et le stockage du carbone dans le modèle industriel.

Photo : Ressources Naturelles Canada

Le fédéral a indiqué qu’il voulait éviter une réduction de la production. Il a également promis des subventions, dont des crédits d’impôt de 1,5 milliard de dollars par an pour encourager le développement de projets de CSC.

Le gouvernement du Canada appuie la conception de technologies du captage, le stockage et l’utilisation du carbone et travaille à offrir une certitude sur le plan des politiques afin de faciliter le déploiement de ces technologies, affirme-t-il sur la page Internet Plan de réduction des émissions pour 2030 : un air pur et une économie forte (Nouvelle fenêtre).

Les crédits d’impôt pourront être réclamés à compter de 2026. Toutefois, les subventions fédérales seront réduites de moitié entre 2031 et 2040.

Par ailleurs, l'année 2022 serait une des années les plus lucratives pour l'industrie pétrolière, avec un flux de trésorerie record de 152 milliards de dollars et des profits qui ont bondi de 349 % en un an et demi. Le projet de CSC à Cold Lake est estimé à 16 milliards de dollars.

Avec des informations de Elise von Scheel

Vos commentaires

Veuillez noter que Radio-Canada ne cautionne pas les opinions exprimées. Vos commentaires seront modérés, et publiés s’ils respectent la nétiquette. Bonne discussion !

En cours de chargement...