L’ONU tiendra un nouveau sommet environnemental en 2023

Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a fait de l'environnement son principal cheval de bataille. (Archive)
Photo : Getty Images / AFP / Anna Moneymaker
Au terme d’une année marquée par deux conférences environnementales majeures, le secrétaire général des Nations unies a annoncé la tenue, en septembre prochain, d’un nouveau sommet « sans bêtises, sans exception et sans compromis » pour trouver de nouvelles solutions pour lutter contre la crise climatique.
Le mot d’ordre de ce Sommet sur l’ambition climatique sera la nouveauté, a martelé Antonio Guterres dans son traditionnel discours de fin d’année.
« Il n’y aura pas de place pour ceux qui veulent revenir en arrière, faire de l’écoblanchiment, rejeter la faute sur les autres ou reformuler de vieux engagements. »
Le Portugais, qui a fait de l’environnement son principal cheval de bataille, a lancé l’invitation aux membres de l’ONUMais le prix d’entrée est non négociable : [il faudra présenter] des gestes crédibles, sérieux et nouveaux, ainsi que des solutions axées sur la nature qui nous feront progresser dans la lutte contre la crise climatique
, prévient-il.
Une année en demi-teintes
L’annonce de cette nouvelle conférence survient quelques heures seulement après la conclusion d’un accord, obtenu à l’arraché après de difficiles négociations, à la COP15 de Montréal. Décrit comme historique
et ambitieux
, l’accord entre les quelque 190 États signataires vise à protéger 30 % des mers et des océans d’ici 2030, entre autres.
Les discussions sur l’aide financière pour les pays du Sud étaient l’un des plus importants points de contention, tout comme lors de la COP27, quelques semaines plus tôt, en Égypte. Les délégués réunis à Charm el-Cheikh étaient parvenus à s’entendre sur le versement de sommes pour les pertes et dommages causés par les bouleversements climatiques dans les États plus pauvres, une avancée saluée avec optimisme par M. Guterres.
En revanche, l’accord ne comprenait aucune nouvelle cible de réduction des gaz à effet de serre. Nous continuons d’avancer dans la mauvaise direction. L’objectif [de maintien du réchauffement planétaire à] 1,5 °C continue de nous échapper. Les plans d’action nationaux sont nettement insuffisants
, note le secrétaire général avant de vanter les avancées dans ce domaine où les bonnes nouvelles sont difficiles à trouver
.
Selon les projections du Projet carbone mondial, un regroupement de plus de 100 scientifiques de 80 institutions, il a une chance sur deux
de contenir le réchauffement à 1,5 °C. Pour garder le cap sur cette cible, il faut que les émissions de gaz à effet de serre diminuent de 45 % d’ici 2030.
Or, les émissions de CO2 produites par la combustion de pétrole, de gaz et de charbon devraient, à elles seules, atteindre 36,6 milliards de tonnes, un record.