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La Russie accuse Ottawa de démoraliser ses soldats sur les réseaux sociaux

Des militaires russes montent la garde devant la partie détruite de l'usine sidérurgique Ilyich dans la ville portuaire de Marioupol, en Ukraine, le 18 mai 2022.

Des soldats russes n'auraient pas été officiellement informés qu’ils partaient pour le front en Ukraine.

Photo : afp via getty images / OLGA MALTSEVA

La Presse canadienne

L'ambassadeur de Russie au Canada accuse Ottawa de mener une campagne sur les réseaux sociaux dans le but de démoraliser les soldats russes qui combattent en Ukraine.

En entrevue avec le média d'État russe, Oleg Stepanov a dénoncé le fait que le ministère canadien des Affaires étrangères publie fréquemment des messages négatifs au sujet de la guerre en Ukraine.

Il a particulièrement fustigé une récente série de publications à propos d'hommes russes qui fuient le service militaire.

Quand il n'y a pas de véritable diplomatie du côté canadien, pas de capacité ou d'appétit pour traiter des questions sérieuses pour la Russie, ils allument ce mégaphone, Twitter, a déclaré en russe M. Stepanov à l'agence de presse d'État RIA Novosti la semaine dernière.

Il a ajouté que le Canada semble diriger un effort des pays occidentaux pour isoler la Russie.

Guerre en Ukraine

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Un véhicule blindé est en feu, un corps gît dans la rue.

Par ailleurs, les gouvernements de Géorgie et du Kazakhstan, voisins de la Russie, ont signalé une hausse du nombre de nouveaux arrivants dans leur pays.

L'ambassadeur a soutenu que les Russes n'ont d'autre choix que de protéger leur pays et a affirmé que l'histoire séparera le bon grain de l'ivraie.

Notre dossier Guerre en Ukraine

Relations tendues

Les relations entre Ottawa et Moscou sont tendues depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine, en février dernier.

Moscou a commencé à mobiliser des hommes sans expérience militaire en septembre et rejette les déclarations des gouvernements de Géorgie et du Kazakhstan à propos d'une augmentation subséquente du nombre de personnes en provenance de la Russie voisine.

La semaine dernière, Affaires mondiales Canada a publié un message sur Twitter dans lequel il affirmait que la mobilisation avait ciblé des minorités ethniques, provoqué des manifestations et mené des milliers de citoyens russes à fuir.

Dans une réplique, M. Stepanov a qualifié les citoyens qui ont fui la Russie de lâches. Il a déclaré que de vrais Russes défendraient leur pays, quelles que soient leurs opinions politiques. Il a soutenu qu'il n'y avait pas de solution de rechange morale à la défense de l'armée nationale.

Plus tôt ce mois-ci, Moscou a convoqué l'ambassadeur canadien en Russie afin de riposter aux cinq convocations de M. Stepanov par le Canada cette année.

La convocation d'un ambassadeur est normalement un événement rare où les pays s'engagent à s'opposer formellement soit à une politique du pays étranger concerné, soit à la conduite de leur mission diplomatique.

Série de convocations

Ottawa a convoqué M. Stepanov pour la première fois peu de temps après l'invasion de février, puis après le massacre d'avril dans la ville de Boutcha, suivi des bombardements d'octobre dans le centre de Kiev.

La quatrième convocation est survenue après que l'ambassade a tweeté des messages anti-LGBTQ en novembre et, encore ce mois-ci, pour avoir soutenu que la famine des années 1930 en Ukraine, connue sous le nom d'Holodomor, n'était pas le résultat de la politique soviétique.

La Russie a rendu la pareille ce mois-ci, convoquant l'ambassadrice du Canada, Alison LeClaire, pour ce que le ministère russe des Affaires étrangères a qualifié de nombreux cas injustifiés de convocation de M. Stepanov par Ottawa.

Les cinq convocations vont bien au-delà de la pratique diplomatique normale, a fait valoir le ministère dans un communiqué de presse du 9 décembre.

Moscou avait précédemment convoqué Mme LeClaire en septembre à la suite d'allégations relatives au fait qu'Affaires mondiales Canada n'avait pas pris au sérieux des incidents qui impliquaient l'ambassade d'Ottawa, notamment la vidéo de sécurité d'un cocktail Molotov jeté sur le terrain de la mission.

Les deux pays affirment vouloir maintenir certaines relations diplomatiques, mais Ottawa a décidé de ne plus travailler avec Moscou sur de nombreux dossiers.

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