La FSIN dénonce le projet de loi Saskatchewan First

La Fédération des nations autochtones souveraines de la Saskatchewan (FSIN) affirme que les Premières Nations n'étaient pas consultées pendant l’élaboration du projet de loi Saskatchewan First.
Photo : Radio-Canada / Albert Couillard
La Fédération des nations autochtones souveraines de la Saskatchewan (FSIN) a tenu une conférence de presse vendredi pour exprimer son opposition au projet de loi Saskatchewan First, visant à affirmer la compétence de la province sur les ressources naturelles.
Le projet de loi Saskatchewan First a été déposé à l'Assemblée législative de la Saskatchewan au début du mois novembre.
Selon la FSIN, le projet de loi Saskatchewan First viole les droits issus des traités des Premières Nations.
Nous voulons nous assurer que les générations futures auront quelque chose. Qu'elles aient une vie meilleure que celle que nous avons eue.
La Fédération croit qu’il y aura des conséquences si le premier ministre de la Saskatchewan, Scott Moe, refuse de discuter avec la FSIN.
D’ailleurs, afin de protéger les ressources autochtones, le chef de la Première Nation de Kahkewistahaw, Evan Taypotat, menace de bloquer l’accès aux mines, si Scott Moe ne collabore pas avec les communautés au cours de l’année 2023.
Fini, ce temps où nous prenions la poussière pendant que vous passiez devant […] Ça n'existe plus. Leur succès sera basé sur notre succès. Ainsi seront les choses
, affirme le chef de la Première Nation de Kahkewistahaw, Evan Taypotat.
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Dans le même ordre d’idées, la cheffe de la nation d’Ochapowace , Margarette Bear, précise que la réconciliation que le gouvernement fédéral et le gouvernement provincial veulent est impossible sans action concrète.
Nous sommes les premiers détenteurs des droits sur ces terres. Aucune politique ou loi ne nous dira le contraire.
D’après la FSIN, les Premières Nations n'étaient pas consultées pendant l’élaboration du projet de loi Saskatchewan First.
Dans un courriel adressé à Radio-Canada, le gouvernement provincial indique que ce projet de loi ne restreint pas, ni ne limite les droits existants des Premières Nations.
Avec les informations de Geneviève Patterson et Fatoumata Traoré