•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Biodiversité : Ottawa investit 255 millions de dollars dans les pays en développement

Steven Guilbeault.

Ottawa contribuera à quatre projets de protection de la biodiversité et de résilience climatique, pour un total de 255 millions de dollars.

Photo : La Presse canadienne / Paul Chiasson

Radio-Canada

Le gouvernement du Canada annonce des investissements supplémentaires de 255 millions de dollars pour protéger la biodiversité dans les pays en développement, en plus d'aider à y renforcer la résilience climatique.

Ces nouvelles sommes – qui s'ajoutent à l'aide de 350 millions de dollars annoncée par le premier ministre Justin Trudeau la semaine dernière – ont été dévoilées lors d'une conférence de presse dans le cadre de la COP15 sur la protection de la biodiversité, à Montréal, à laquelle participaient les ministres canadiens des Affaires étrangères et de l'Environnement, Mélanie Joly et Steven Guilbeault.

Il faut unir le monde autour de l’objectif ambitieux consistant à protéger 30 % des terres et mers du globe d’ici 2030, a ainsi déclaré ce dernier, en reprenant la feuille de route dite du « 30 x 30 », évoquée à de nombreuses reprises depuis le début de la conférence.

La science nous dit que c’est le minimum pour la survie et le maintien à long terme de notre planète, a ajouté M. Guilbeault.

La perte de la biodiversité, comme les changements climatiques, ne connaît pas de frontières, a renchéri la ministre Joly.

Quatre programmes bénéficiaires

L'aide financière annoncée par le Canada ira principalement – 219 millions sur les 255 millions de dollars annoncés – au Fonds pour l'environnement mondial (FEM), le système de financement destiné à mener des actions pour la préservation de l'environnement à l'échelle internationale.

Cette nouvelle contribution place le Canada en septième position des pays contributeurs au FEM, a souligné le ministre Guilbeault. Depuis un an, c’est 1,5 milliard de dollars que le Canada a investis dans le FEM.

La Convention sur la diversité biologique de l'ONU évalue à 700 milliards de dollars américains par année le montant nécessaire qui permettra d'inverser le déclin de la biodiversité.

Trois autres projets bénéficieront de l'aide du Canada, soit l'Initiative financière pour la biodiversité du Programme des Nations unies pour le développement (BIOFIN), la stratégie de reboisement « Forêts du Maroc 2020-2030 » et, finalement, des initiatives féministes d'actions pour le climat en Afrique de l'Ouest.

Illustration d'un

Un message aux pays en développement

La vice-secrétaire générale des Nations unies, Amina Mohammed, qui s'est jointe aux discussions de la COP15 vendredi, a souligné que les pays les plus riches n'avaient pas tenu leurs promesses de financement envers les pays en développement dans le passé et que cela avait créé un « déficit de confiance » chez ces derniers.

Plus tôt cette semaine, des dizaines de pays, menés par le Brésil, l'Inde, l'Indonésie et l'Afrique, ont réclamé à l'unisson des subventions financières d'au moins 100 milliards de dollars par an, ou 1 % du PIB mondial jusqu'en 2030. Pour accueillir ces sommes, le Sud veut voir la création d'un nouveau fonds mondial pour la biodiversité, chose à laquelle s'opposent les pays riches, dont le Canada, privilégiant l'utilisation des fonds déjà existants comme le FEM.

En période de questions, les ministres Joly et Guilbeault ont été invités à expliquer quel message le Canada tentait d'envoyer aux pays en développement par cette nouvelle aide financière.

« Le message, c’est : "Nous vous entendons", et non seulement nous vous entendons, mais nous voulons appuyer vos efforts de conservation dans les pays en voie de développement. »

— Une citation de  Steven Guilbeault, ministre de l'Environnement et du Changement climatique

Bien que la perte de la biodiversité nous touche tous, les répercussions qui en découlent varient d’une région à une autre et le Canada reconnaît cette réalité, a pour sa part affirmé la ministre Joly.

Vos commentaires

Veuillez noter que Radio-Canada ne cautionne pas les opinions exprimées. Vos commentaires seront modérés, et publiés s’ils respectent la nétiquette. Bonne discussion !

En cours de chargement...