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Offrir des couvertures aux sans-abri pour réchauffer leur hiver

Une femme tient des couvertures et des chaussettes dans ses mains.

Blanket BC offre des couvertures aux personnes défavorisées depuis 17 ans.

Photo : Radio-Canada / Nantou Soumahoro

Avant même qu’un manteau blanc de neige n’enveloppe des villes britanno-colombiennes, Gregory Ould, le cofondateur de Blanket BC, livrait des couvertures aux sans-abri.

Du haut de la malle d’un camion U-Haul de 15 pieds, il lance un appel à des personnes itinérantes installées le long de la rue East Hastings dans le Downtown Eastside de Vancouver.

J'ai des couvertures. Tu as besoin d'une couverture?, dit-il à une personne en situation d'itinérance, alors que celui-ci s'empresse de s’approcher, avec d'autres qui ont entendu son offre.

En ligne, ils attendent patiemment ce cadeau inattendu qui revêt d'une grande signification. Elle symbolise l’amour, un sommeil au chaud, la joie, souligne une femme prénommée Silverio en arborant un large sourire.

Des personnes font la queue près d'un camion.

Gregory Ould remet des couvertures et des vêtements chauds à des personnes itinérantes du quartier Downtown Eastside.

Photo : Radio-Canada / Nantou Soumahoro

Pour beaucoup d’autres, ces couvertures constituent le moyen de survivre un jour de plus dans les rues de Vancouver, qui se refroidissent.

Un sans-abri explique que sa femme malade en a fortement besoin, une autre demande des couvertures pour se réchauffer, alors que le chauffage n’est pas encore fonctionnel dans son logement à loyer modique.

Appuyer les organismes d’aide aux sans-abri

En plus d’offrir directement des couvertures aux itinérants, Gregory Ould se rend aussi dans les organismes du Downtown Eastside, comme le centre d’accueil pour sans-abri, Triage. Une aide fortement appréciée.

Voir un fourgon rempli de couvertures, de [chandails] et d'autres choses est vraiment utile, surtout à cette époque de l'année, raconte Aiden, un intervenant communautaire.

Deux personnes tiennent des paires de chaussettes dans leur main.

En plus de distribuer des couvertures aux organismes, Gregory Ould distribue également des vêtements, dont des chaussettes.

Photo : Radio-Canada / Nantou Soumahoro

Si l’initiative de Blanket BC réjouit également Tracy, une résidente rencontrée aux abords de l’organisme VANDU, elle se demande toutefois pourquoi il n’y a toujours pas plus de logements pour les personnes qui vivent dans la rue.

Je ne m'en sortirai pas comme ça. Je vais mourir ici, lâche-t-elle, emmitouflée dans trois manteaux, dont un qu’elle vient de recevoir de Blanket BC.

Logement

Pour Gregory Ould, le système est cassé et le gouvernement n’en fait pas assez pour aider les personnes qui vivent dans les rues de la Colombie-Britannique et qui doivent faire face, comme durant cet hiver, à des conditions météorologiques extrêmes.

Il concède néanmoins que le premier ministre David Eby a fait pleuvoir une tempête de mesures pour freiner la crise du logement.

Pour Noël, il souhaite obtenir du financement afin de réparer son principal outil de travail : son véhicule en mauvais état. D'éventuels fonds serviront également à développer son initiative, qui subit actuellement un ralentissement en raison d'un manque criant de bénévoles.

Il faut un village et il faut une communauté

Pour écouler son stock et réchauffer l’hiver des sans-abri, Gregory Ould dit avoir besoin d’aide.

Pour faire ça, il faut un village et il faut une communauté, affirme-t-il alors que de nombreux bénévoles ne sont pas revenus depuis le début de la pandémie. Gregory Ould croit que c’est parce qu’ils sont eux-mêmes dans le besoin en raison du contexte inflationniste.

Beaucoup d’anciens bénévoles me disent qu’ils ne peuvent pas venir parce qu'ils ont un deuxième emploi et qu'ils essaient de joindre les deux bouts.

Quatre personnes debout devant un box d'entreposage.

40 employés de l'entreprise Traction Complete se sont portés volontaires pour aider Gregory Ould à mettre des centaines de couvertures dans un camion U-Haul de 15 pieds.

Photo : Radio-Canada / Nantou Soumahoro

Dernièrement, il a pu avoir l’aide de 40 employés de l’entreprise Traction Complete, venus l'aider à vider des espaces de stockage contenant près de 20 000 couvertures, qu'il est ensuite allé livrer tout seul.

Lauren, une employée de Traction Complete, indique que cette expérience lui a donné l’envie de faire à nouveau du bénévolat. C'est certainement une prise de conscience pour moi.

Une autre employée, Marina, explique que cette expérience est d’autant plus spéciale, car elle lui permet de se retrouver avec ses collègues.

Nous avons l'impression d'avoir fait quelque chose ensemble pour redonner à la communauté.

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