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Au tour des médicaments contre le rhume pour les adultes d’être en pénurie

Les sirops pour la toux, en vente libre en pharmacie, sont mélangés avec de l'alcool par certains consommateurs.

Les sirops pour la toux, en vente libre en pharmacie, sont en pénurie.

Photo : iStock

Radio-Canada

Après la pénurie d'acétaminophène pédiatrique, c'est au tour des produits contre le rhume, comme les sirops contre la toux ou les comprimés contre la congestion nasale, de se faire rares sur les tablettes. Avec l'explosion des virus, la demande explose est les tablettes des pharmacies se vident.

L'Association québécoise des pharmaciens propriétaires ne parle pas de pénurie complète, mais cette forte demande complexifie l'approvisionnement. Plusieurs produits arrivent au compte-goutte dans les pharmacies, et dès qu'ils se retrouvent sur les tablettes, ils sont presque aussitôt vendus.

À Sherbrooke, plusieurs étagères à la pharmacie d'Allan Haddad affichent un avis indiquant produits en rupture de stock. Une situation que le pharmacien trouve très frustrante. Tu n'ouvres pas un commerce pour avoir des tablettes vides! s'exclame-t-il. Tu ouvres un commerce pour aider les gens et faire rouler ton inventaire.

On parle de produits qui sont sur le marché depuis des lunes. Ce ne sont pas des produits dispendieux à produire. Pourquoi il y a un manque? Ce n'est pas une raison que la demande est trop haute. Ce n'est pas de l'or, ce sont des produits de base pour la santé!

Une citation de Allan Haddad, pharmacien

Des provisions pour éviter une pénurie

Des pharmaciens constatent aussi que des clients veulent faire des provisions, créant une pression supplémentaire. Certaines pharmacies ont dû mettre des limites sur les achats pour éviter la pénurie.

Il y a une pénurie artificielle qui s'amplifie parce que les gens en entendent parler, ont peur d'en manquer, et font des achats impulsifs même s'ils ne sont pas malades, explique le président de l'Association québécoise des pharmaciens propriétaires, Benoît Morin.

Il tempère toutefois la situation, en précisant que l'engouement n'est pas aussi fort que celui concernant les médicaments pour enfants.

Une boite de Tylenol pour enfants sur une étagère presque vide.

La pénurie de médicaments pour enfants n'est pas sur le point de s'essouffler non plus.

Photo : CBC News / Yvette Brend

Pas de retour à la normale de sitôt pour les produits pédiatriques

D'ailleurs, la pénurie d'analgésiques pédiatriques n'est pas sur le point de se régler de sitôt, selon le directeur général de l'Association québécoise des distributeurs en pharmacie, Hugues Mousseau. Même si 160 000 bouteilles de Tylenol pour enfants seront importées des États-Unis au cours des prochains jours, la quasi-totalité de ces produits a déjà trouvé preneur et la demande demeure très forte, explique-t-il.

Avec l'arrivée du temps des Fêtes et les virus qui sont toujours actifs, il estime que la demande ne s'atténuera pas. Néanmoins, il soutient que la production canadienne est déjà doublée par rapport aux volumes historiques. Il y a une forte production de la part de tous les partenaires de l'industrie pour avoir une offre correspondante ou à peu près, mais la dynamique demeure difficile.

Avec les informations de Marie-Hélène Rousseau

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