Une mère de la C.-B. dénonçant des cérémonies autochtones à l’école perd son combat
En médecine autochtone, des plantes comme la sauge peuvent être brûlées pour purifier non seulement l'air, mais le corps et l'esprit.
Photo : Radio-Canada / Christelle D'Amours
La Cour d’appel de la Colombie-Britannique a statué contre Candice Servatius, une mère de Port Alberni, qui alléguait que deux événements scolaires en 2016 sur la culture autochtone avaient enfreint la liberté religieuse de ses enfants.
Candice Servatius a déposé sa requête en 2016 contre le district scolaire 70 (Alberni) après qu’un aîné eut mené une cérémonie de purification par la fumée à l’école élémentaire John Howitt. Dans sa requête, la mère a aussi dénoncé le fait qu’une personne a effectué une danse du cerceau et une prière.
Candice Servatius et le district scolaire ont porté l'affaire en appel après le rejet de la cause en 2020 par la Cour suprême de la province.
Dans sa décision de lundi, la juge de la Cour d’appel, Susan Griffin, va dans le même sens que la Cour suprême et affirme que les deux événements n’étaient pas des cérémonies religieuses et visaient plutôt à renforcer la communauté.
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Elle cite également l’article 15 de la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones, adoptée en 2019 par la Colombie-Britannique. Selon cet article, les cultures et les traditions autochtones doivent être présentes dans le programme scolaire.
« Les peuples autochtones ont droit à ce que l’enseignement et les moyens d’information reflètent fidèlement la dignité et la diversité de leurs cultures, de leurs traditions, de leur histoire et de leurs aspirations. »
La juge Susan Griffin s’est aussi penchée sur les frais de contentieux. La Cour suprême avait en 2020 statué que le district scolaire 70 devait payer ses frais, puisque Candice Servatius n’avait pas les moyens de le faire.
La juge Susan Griffin a infirmé cette décision et souligne que la Cour suprême n’avait à l'époque pas toutes les informations pour statuer. Selon la juge, Candice Servatius n’avait pas dévoilé le fait que ses frais d'avocats étaient couverts par le Centre juridique pour les libertés constitutionnelles.
Candice Servatius devra désormais payer les frais de contentieux du district scolaire.