La population du dendroctone du pin connaît une forte baisse en Alberta

Dans cette photo de 2019 autour de Hinton, en Alberta, de nombreux arbres sont morts et devenus rouges après le passage du dendroctone du pin.
Photo : Gouvernement de l'Alberta
La population du dendroctone du pin, un insecte qui ravage les forêts de l’Ouest canadien depuis des années, a connu une baisse de 94 % en Alberta depuis 2019, selon le gouvernement de la province.
Selon une professeure de sciences biologiques à l’Université de l’Alberta, Janice Cooke, les récentes températures froides, l’absence d’arbres faciles d’attaque et des mesures pour mieux contrôler l’espèce indigène de l’ouest de l’Amérique du Nord ont contribué à cette diminution.
Ce tournant est merveilleux pour nos arbres. Constater ce déclin est très réconfortant.
Son équipe de recherche étudie comment les arbres répondent aux attaques d’insectes nuisibles et aux agents pathogènes. Elle suit aussi l’évolution du froid et utilise un modèle mathématique pour prédire l’effet des températures sur le dendroctone du pin.
Cette année, en raison d'un automne qui a perduré et des températures extrêmement froides arrivées plus tôt que prévu en Alberta, il a été constaté un déclin important de ces insectes nuisibles.
Normalement, ce grand froid ne survient dans le nord de la province qu’aux mois de janvier et février. Or, les températures ont atteint moins 30 degrés Celsius ces dernières semaines.
À lire aussi :
Janice Cooke souligne également le travail du gouvernement provincial. Des efforts ont été mis pour identifier les arbres attaqués par le dendroctone du pin qui ont ensuite été brûlés sur le terrain afin qu’ils ne puissent pas infecter d’autres arbres aux alentours l’année suivante.
Le dendroctone du pin a déjà frappé plus de 2,4 millions d’hectares de forêt, selon le gouvernement provincial. D’après Mme Cooke, ces insectes sont très actifs depuis le début des années 2000, mais ils ont été particulièrement nuisibles dans le nord de la province depuis cinq ans.
Le dendroctone du pin pose encore un risque à 5,5 millions d’hectares de forêt albertaine. Si nous prétendons que ces insectes n’existent pas, nous aurons un problème
, dit-elle.
Cependant, note Mme Cooke, les forêts récupèrent bien : Ce qui est merveilleux, c’est qu'elles ont une grande capacité de régénération.
D'après les informations de Kashmala Fida Mohatarem