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Convoi de camionneurs : fin des audiences publiques de la Commission populaire d’Ottawa

Catherine McKenney de dos.

La Commission populaire d'Ottawa sur l'occupation du centre-ville par le convoi de camionneurs s'est terminée samedi avec le témoignage de l'ex-élu du quartier Somerset, Catherine McKenney.

Photo : Radio-Canada / Rosalie Sinclair

La Commission populaire d’Ottawa sur l’occupation par le convoi de camionneurs, qui se penche sur la façon dont les Ottaviens ont vécu les manifestations des camionneurs l’hiver dernier, a tenu sa dernière journée d'audiences publiques samedi. Le tout s’est conclu sur fond de frictions et sur le témoignage attendu de l’ex-élu municipal Catherine McKenney.

La Commission, une initiative citoyenne, a organisé des audiences publiques depuis la mi-septembre. Chaque personne qui a témoigné devant la Commission disposait d’un temps de parole de cinq minutes.

Un des objectifs consistait à donner une tribune aux résidents et aux commerçants affectés par la présence du convoi et à mettre en lumière les expériences vécues dans les quartiers Vanier, Overbrook et Côte-de-Sable.

Avant même le début de la dernière journée d’audiences, samedi, des frictions se faisaient déjà sentir en ce qui concerne le port du masque, imposé par les organisateurs de la Commission.

Une affiche de la Commission populaire d'Ottawa est attachée à des portes de placards.

La Commission populaire d'Ottawa sur l'occupation par le convoi de camionneurs a conclu sa série d'audiences publiques le samedi 10 décembre.

Photo : Radio-Canada / Rosalie Sinclair

Choc d'idées

Des sympathisants des manifestations de camionneurs et des personnes qui s'y opposaient étaient présents lors de cette rencontre pour faire état de leur vision des effets que les manifestations de camionneurs ont eus sur eux l’hiver dernier.

L’Ottavienne Danielle Mayo, qui habitait au marché By à ce moment-là, a expliqué aux commissaires que les manifestations de camionneurs ont eu un effet positif sur elle, car elles lui ont rendu espoir pour la première fois depuis longtemps.

Au début de son temps de parole, après avoir remercié la Commission de lui permettre de s’exprimer, Mme Mayo a enchaîné en accusant celle-ci d’avoir fait des efforts pour représenter les opinions biaisées des résidents d'Ottawa et en affirmant qu’elle était devant les commissaires afin de les mettre en lumière.

Danielle Mayo a déploré que les choix de réponses contenus dans le formulaire à remplir pour participer à une des audiences publiques de la Commission étaient négatifs à l’endroit du convoi. Elle a d’ailleurs affirmé avoir rempli le sien en sélectionnant des choix de réponses qui ne décrivaient pas son expérience.

« Il faudrait écouter tous les gens qui sont heureux d’avoir accueilli le convoi, parce que le convoi, c’était une délégation, et les manifestations sont légales. »

— Une citation de  Danielle Mayo

À la suite de la prise de parole de Danielle Mayo, la commissaire Monia Mazigh a posé des questions à la principale intéressée pour en savoir davantage sur les effets, tant positifs que négatifs, des manifestations sur elle.

Mme Mazigh et un de ses collègues, le commissaire Alex Neve, ont aussi assuré à Mme Mayo qu’ils étaient ouverts à l'idée d'entendre son point de vue sur le convoi. M. Neve a ajouté que deux jours d’audiences de la Commission avaient été consacrés aux témoignages positifs sur les manifestations de l’hiver dernier.

À la fin de son temps de parole, Danielle Mayo a fait l'objet d'un commentaire désobligeant de la part d’une membre du public dans la salle, qui a critiqué le convoi.

Par la suite, la Commission a entendu le témoignage d’une autre résidente d’Ottawa qui ne s’est pas nommée et qui a expliqué avoir souffert lors du convoi.

Elle a indiqué ne pas avoir reçu de quart de travail de la part de son employeur du domaine de la construction pour œuvrer sur un chantier dans les environs du parlement.

Pendant combien de temps n’avez-vous pas travaillé? lui a demandé un des trois commissaires. Trois semaines, a répondu la résidente.

« Et nous n'étions pas admissibles à l'assurance emploi. Il n'y avait rien en place pour notre situation. Nous sommes tombés dans les craques. Personne n'avait rien pour nous aider. »

— Une citation de  Extrait du témoignage d'une résidente à la Commission populaire d'Ottawa le 10 décembre 2022

Elle a également évoqué des difficultés à se rendre à ses rendez-vous médicaux et dentaires au moment du convoi.

Catherine McKenney.

Catherine McKenney, ancien élu du quartier Somerset et ancien candidat à la mairie d'Ottawa, a témoigné au dernier jour de la Commission populaire d'Ottawa.

Photo : Radio-Canada / Rosalie Sinclair

Les audiences publiques de la Commission populaire d’Ottawa sur l’occupation par le convoi se sont closes sur le témoignage de Catherine McKenney, qui représentait alors le quartier Somerset, au centre-ville, au conseil municipal.

Dans cet article, les titres, appellations et accords sont au masculin selon la préférence exprimée par Catherine McKenney.

Lors de sa prise de parole, l’ex-élu a évoqué le sentiment d'abandon en disant que son quartier avait été abandonné par les divers ordres de gouvernement et par la police.

J'ai senti que des gens ont été abandonnés, qu'un quartier en entier a été abandonné. C'était choquant que personne – que ce soit au fédéral, au provincial, au municipal ou dans la police – n'ait pu protéger un quartier dans tout le pays, a déclaré Catherine McKenney.

Plus de 150 personnes ont témoigné devant la Commission populaire d’Ottawa au cours des derniers mois.

Un premier rapport de la Commission doit être rendu public au début de 2023. Le rapport final qui comprendra des recommandations devrait paraître au printemps prochain.

Avec les informations de Rosalie Sinclair

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