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Afrique du Sud : en campagne, le président talonné par le mot « corruption »

Cyril Ramaphosa.

Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa.

Photo : Getty Images / SUMAYA HISHAM

Agence France-Presse

« Corruption Ramaphosa » : la pancarte dérange. Dans la foule réunie à un rassemblement de campagne du président sud-africain, en banlieue du Cap, un homme brandissant cette inscription a été évacué sans ménagement par de gros bras portant des casquettes du parti au pouvoir.

Cyril Ramaphosa, 70 ans, est le seul candidat devant son ancien ministre de la Santé, Zweli Mkhize, à la présidence du Congrès national africain (ANC). Le parti se réunira la semaine prochaine pour choisir qui dirigerait le pays si l'ANC, de plus en plus contesté, remportait les élections générales de 2024.

Mais avant ce vote interne, le Parlement décidera mardi s'il lancera ou non une procédure de destitution contre le président : M. Ramaphosa est accusé d'avoir tenté de dissimuler un cambriolage dans une de ses propriétés, au cours duquel d'importantes sommes en liquide ont été retrouvées camouflées dans un canapé.

L'ANC, largement majoritaire au Parlement, lui a apporté un soutien officiel, ce qui rend un éventuel départ forcé peu probable. Mais certains ont accusé les caciques du parti de vouloir faire taire des voix dissidentes au sein même du tout-puissant Comité exécutif national (NEC) à sa tête.

En difficulté à quelques jours d'échéances cruciales pour son avenir politique, le président est allé chasser samedi en dehors de ses terres, au Cap. La province est traditionnellement acquise au premier parti d'opposition, l'Alliance démocratique (DA), qui y a rassemblé plus de 50 % des voix lors des dernières élections locales.

Interrogé par les journalistes sur un possible retrait à la suite de l'affaire du cambriolage, dans laquelle il n'est pas inculpé à ce stade, M. Ramaphosa a répondu en souriant : Il n'y a pas de problème, il n'y a pas de crise, détendez-vous, avant de mettre fin aux questions.

Déambulant plus tard entre les cabanes en tôle ondulée d'un township, le président était suivi par une foule agitée, vêtue en vert, noir et jaune, aux couleurs de l'ANC. Des partisans criaient : Mon président! Mon président!

Le mot corruption était toutefois sur certaines lèvres. Je suis heureux de le voir. Mais la corruption au sein de l'ANC tue nos communautés, a déploré auprès de l'AFP Simphiwe Ngxamngxa, la quarantaine, énumérant les besoins dans les quartiers déshérités où l'accès à l'eau et à l'électricité n'est pas garanti.

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