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Tanguay reconnaît que « l’automne a été difficile » pour le Parti libéral du Québec

M. Tanguay en point de presse dans le foyer de l'Assemblée nationale.

Le chef de l'opposition officielle, Marc Tanguay, a été le premier à faire son bilan de session, vendredi.

Photo : La Presse canadienne / Jacques Boissinot

Radio-Canada

Les résultats obtenus par les libéraux aux dernières élections, le départ de la députée Marie-Claude Nichols et la démission de Dominique Anglade n'ont pas rendu la tâche facile à l'opposition officielle cet automne, admet son chef, Marc Tanguay.

L'automne a été difficile pour le Parti libéral du Québec (PLQ), a-t-il admis vendredi matin, au dernier jour de la courte session parlementaire qui a suivi le scrutin du 3 octobre.

Cela dit, l'équipe libérale, qui compte 19 élus à l'Assemblée nationale, a fait sa job au cours des deux dernières semaines, a fait valoir le député de LaFontaine, qui a accédé au poste de chef par intérim du PLQ après la démission de Mme Anglade.

La formation a notamment déposé trois projets de loi depuis la reprise des travaux parlementaires, le 29 novembre, au sujet des ratios patients/infirmière, de la qualité de l'air dans les écoles et des bagarres dans les activités sportives pour mineurs.

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Entouré des officiers du parti dans le foyer de l'Assemblée nationale, M. Tanguay a aussi promis de revenir en forme en 2023.

En attendant, la porte reste ouverte et la main est toujours tendue vers Marie-Claude Nichols, a précisé le chef intérimaire du PLQ. Nous espérons un retour, a-t-il dit au sujet de la députée de Vaudreuil.

M. Tanguay poursuit en outre sa réflexion en ce qui a trait à la succession de Dominique Anglade. Il dit attendre de voir les règles qui seront fixées par le parti avant de décider s'il sera candidat, auquel cas il devrait devoir quitter son poste de chef par intérim du PLQ.

Nadeau-Dubois veut rester porte-parole de QS, Massé réfléchit

Prenant la parole à son tour, le chef parlementaire de Québec solidaire (QS), Gabriel Nadeau-Dubois, a fait valoir que l’heure de l’imputabilité [avait] sonné pour François Legault.

Au pouvoir depuis quatre ans, le premier ministre ne peut plus blâmer la pandémie, les syndicats ou Justin Trudeau pour ses propres échecs, a-t-il plaidé.

M. Nadeau-Dubois a par ailleurs fait savoir qu'il serait à nouveau candidat comme porte-parole masculin de QS lors du prochain congrès du parti, qui aura lieu en novembre 2023.

Manon Massé, pour sa part, a indiqué qu'elle était en réflexion, soulignant qu'il s'agissait d'une grande décision pour celle qui est considérée comme la doyenne de la formation politique.

Gabriel Nadeau-Dubois écoute la question d'un journaliste.
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Gabriel Nadeau-Dubois veut rester co-porte-parole de Québec solidaire.

Photo : Radio-Canada / Sylvain Roy Roussel

Gabriel Nadeau-Dubois a également confirmé vendredi que QS s'opposait à la nomination de Benoît Dubreuil comme commissaire à la langue française, un poste créé dans la foulée de la réforme de la loi 101. Cette candidature-là a, par le passé, exprimé des positions qui ne nous rejoignent pas, a-t-il expliqué.

En 2011, Benoît Dubreuil a co-écrit l'essai Le remède imaginaire dans lequel il soutient que, contrairement à la croyance populaire, la hausse des seuils d’immigration n’est pas nécessairement une solution à la pénurie de main-d’œuvre.

La Coalition avenir Québec (CAQ) souhaiterait le nommer commissaire. Pour ce faire, elle devrait recueillir l'appui des deux tiers (66 %) des députés de l'Assemblée nationale. Or, le parti de François Legault a récolté aux dernières élections 72 % des sièges en jeu. Il ne s'agirait donc que d'une formalité.

Le Parti québécois (PQ), qui a défendu la même thèse que M. Dubreuil aux dernières élections, appuie la nomination de celui-ci. Le PLQ, pour sa part, a refusé de se prononcer sur le sujet en point de presse, se limitant à dire que la candidature de M. Dubreuil serait débattue au caucus.

La nomination, prévue vendredi matin, n'a finalement pas eu lieu. L'annonce pourrait avoir été abandonnée ou tout simplement repoussée en 2023. Le gouvernement n'a pas donné d'explications.

Le PQ annonce avoir levé 150 000 $ en dons

Enfin, le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon – qui n'a toujours pas pu siéger à l'Assemblée nationale depuis son élection à la chefferie, en octobre 2020 – a annoncé lors de son bilan de session que son appel à la générosité des membres de la formation avait été entendu.

Ainsi, le PQ a réussi à lever non pas 120 000 $, mais 150 000 $ pour embaucher deux ressources supplémentaires, s'est-il réjoui, soulignant que, s'il était interdit d'utiliser des ressources parlementaires pour faire du travail de parti, l'inverse n'était pas proscrit.

M. St-Pierre Plamondon espère maintenant pouvoir récolter 240 000 $ pour pouvoir payer ces deux employés pendant deux ans, ce qui aidera la formation souverainiste à effectuer son travail dans l'opposition.

Les trois députés péquistes en point de presse dans le foyer de l'Assemblée nationale.
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Les trois députés péquistes n'ont pas siégé au Salon bleu cet automne. Mais ils ont tout de même réussi à faire parler d'eux.

Photo : Radio-Canada / Sylvain Roy Roussel

Ayant refusé de prêter allégeance au roi Charles III lors de leur assermentation, les trois députés péquistes élus le 3 octobre n'ont pas encore pu entrer au Salon bleu. L'adoption du projet de loi 4, en après-midi, leur permettra de siéger en 2023.

On a hâte de rentrer, a confié M. St-Pierre Plamondon, vendredi. Et, quand nous serons dans le Salon bleu, vous allez le remarquer.

Pas de conférence de presse de fin de session pour Legault

Exceptionnellement, la CAQ a décidé cette année de ne pas rencontrer la presse pour faire son bilan de session, François Legault se contentant de publier une déclaration écrite sur les réseaux sociaux. Il s'agit d'une première, qui est vivement dénoncée par la Tribune de la presse de l'Assemblée nationale.

Québec solidaire et le Parti québécois s'en sont aussi formalisés, vendredi, qualifiant la décision du gouvernement caquiste de déplorable et d'inacceptable.

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