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Ottawa veut accélérer l’approbation de projets miniers liés aux minéraux critiques

Un échantillon de lithium.

Le lithium entre dans la fabrication des batteries, composants essentiels des véhicules électriques.

Photo : Radio-Canada / DAVID RICHARD

Alors que le monde environnemental est réuni à Montréal pour la COP15 sur la biodiversité, le Canada cherche à réduire la bureaucratie dans son secteur minier.

La nouvelle Stratégie sur les minéraux critiques, dont Radio-Canada a obtenu copie, doit être dévoilée vendredi à Vancouver par le ministre des Ressources naturelles, Jonathan Wilkinson.

Le gouvernement Trudeau souhaite accélérer le développement de projets responsables dans le secteur des minéraux critiques, peut-on lire dans le document, afin d’attirer davantage d’investisseurs dans un marché d’avenir.

Le principal problème qu’on essaie de résoudre, ce sont les délais qui ralentissent les projets miniers, indique une source gouvernementale haut placée.

Il peut s’écouler de 5 à 25 ans entre la découverte d’un gisement et le début de l’opération d’une mine, poursuit-elle.

Ottawa veut réduire ces délais, mais n’a pas encore d’objectifs en tête sur une cible acceptable.

Il faut accélérer tout le processus, si on veut que le Canada soit concurrentiel dans un secteur d’avenir, ajoute une source gouvernementale.

Il n’est pas question d’assouplir les règles environnementales, ajoute cette source, mais plutôt de réduire la bureaucratie, tout en protégeant l’environnement et en respectant les peuples autochtones.

Ottawa souhaite notamment s’entendre avec les provinces et les territoires afin de mieux harmoniser les études d’impact environnemental. Le fédéral veut également simplifier le processus d’obtention de permis à tous les ordres de gouvernement.

Guy Laliberté.

Guy Laliberté, chef de la direction au Québec de la minière australienne Sayona

Photo : Radio-Canada / DAVID RICHARD

Une annonce qui réjouit Guy Laliberté, chef de la direction au Québec de la minière australienne Sayona, qui exploite une mine de lithium à La Corne, en Abitibi.

Ça nous prend 136 permis différents avant de pouvoir ouvrir notre mine, confie-t-il. Le gouvernement veut aller vers l'innovation, poursuit M. Laliberté. Il veut nous aider à développer les projets le plus rapidement possible.

Des piliers de l’économie du 21e siècle

La demande mondiale de minéraux critiques monte en flèche, parce qu’ils sont essentiels à la fabrication de batteries pour les voitures électriques et les appareils électroniques, de même qu'à la construction de panneaux solaires et d’éoliennes.

Les minéraux critiques, comme le cobalt, le graphite et le lithium, sont des piliers importants de l’économie du 21e siècle.

Or, en ce moment, la Chine contrôle 80 % du raffinage de minéraux critiques et 77 % de la capacité de fabrication de cellules de batteries pour véhicules électriques. Le minerai est surtout extrait en Australie et en Amérique du Sud.

Le sol canadien (Nouvelle fenêtre) regorge aussi de plusieurs de ces minéraux. Mais le Canada a pris beaucoup de retard dans l’exploration, l’exploitation et la transformation.

La Stratégie canadienne sur les minéraux critiques détaille donc les actions à prendre au Canada, dans le but de devenir un chef de file dans le domaine, et d’offrir une solution de rechange aux investisseurs européens et américains qui cherchent des sources fiables d’approvisionnement.

C’est l’occasion d’une génération qu’il ne faut pas rater, précise le ministre des Ressources naturelles, Jonathan Wilkinson, dans le préambule de la Stratégie.

Il y a des endroits comme la Chine et la Russie, pourvoyeurs de ces minéraux, qui sont de moins en moins fiables. Il y a une opportunité pour le Canada de fournir les ressources dont nous avons tous besoin dans la transition vers un monde carboneutre, disait le premier ministre Trudeau en marge de la COP15 à Montréal mardi.

La Stratégie sur les minéraux critiques d’Ottawa s’appuie sur des investissements de 4 milliards de dollars. Le Canada espère en tirer des bénéfices économiques à long terme.

Par exemple, une chaîne d’approvisionnement en batteries au Canada aurait le potentiel de générer des retombées directes pouvant aller jusqu’à 24 milliards de dollars, d’ici 2030, et de soutenir la création de 80 000 emplois.

En tenant compte des secteurs connexes, les retombées indirectes pourraient atteindre 59 milliards de dollars et toucher 333 000 emplois, peut-on lire dans le document.

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