Éric Duhaime officiellement rejeté de l’Assemblée nationale

Éric Duhaime mercredi devant l'Assemblée nationale
Photo : Radio-Canada
La présidente de l'Assemblée nationale, Nathalie Roy, a rejeté la demande du chef du Parti conservateur du Québec (PCQ) d'avoir un bureau et de tenir des points de presse à l'intérieur des murs de l'Assemblée nationale.
Sans minimiser le fait qu'un grand nombre d'électeurs ait appuyé votre parti lors des dernières élections générales, je me vois dans l'impossibilité de répondre favorablement à vos demandes puisque vous n'êtes pas un élu de l'Assemblée nationale et qu'aucun autre parlementaire n'y représente votre parti
, peut-on lire dans la lettre envoyée à Éric Duhaime.
Selon cette lettre, le départ de Claire Samson, seule députée conservatrice pendant la dernière législature, empêche la présidente d'autoriser l'accès des conservateurs à l'Assemblée nationale.
Le 29 novembre dernier, le chef conservateur avait appuyé ses demandes sur le fait que son parti a obtenu 12,9 % des voix aux dernières élections.
Le PCQ
demandait également de pouvoir participer aux séances de breffage privées sur des rapports ou des budgets. En ce qui concerne cette demande, Nathalie Roy demande à Éric Duhaime de se tourner vers le ministre des Finances, qui est responsable de l'accréditation à de telles séances.Un jour gris
Ce n’est pas un revers pour moi, c'est un revers pour 530 000 Québécois aujourd'hui à qui on dit que leurs votes ne valent rien
, a laissé tomber le chef Éric Duhaime mercredi soir. Malheureusement, Mme Roy ne se fait que le porte-voix de François Legault.
Selon lui, la CAQde mauvaise foi
dans ce dossier. Il reproche ainsi au gouvernement actuel de ne pas respecter certaines valeurs démocratiques. Aujourd'hui, [François Legault] est le premier ministre réélu à la suite d'une élection qui est la pire distorsion démocratique de l'histoire du Québec. Au lieu d'essayer d'arrondir ça pour qu'il y ait une réparation et un peu plus de justice pour les partis qui en ont été victimes, il tente d'en profiter abusivement.
Éric Duhaime indique qu'il continuera à se battre
et à réclamer justice
pour des assouplissements. C'est important : un parlement est toujours plus sain quand les oppositions sont représentées.
Selon lui, ce genre de décision envoie un mauvais message aux électeurs quant à leur implication dans le processus démocratique.